Brexit : BMW prend les devants
Chaque année, BMW ferme durant quatre semaines pendant l’été ses sites de production pour raison de maintenance. Mais 2019 dérogera finalement à la règle pour celui d’Oxford : ce site, qui produit les Mini, fermera finalement début avril, date à laquelle le Royaume-Uni sortira de l’Union européenne. Ce qui n’a évidemment rien d’une coïncidence : le groupe explique vouloir "minimiser le risque de toute perturbation possible de court terme quant à l’approvisionnement de pièces en cas de Brexit sans accord", faisant allusion aux potentiels droits de douane et entraves pouvant toucher l’importation des pièces détachées nécessaires. Un scénario toutefois jugé "peu probable" par le constructeur allemand, qui préfère "anticiper". A l’heure actuelle, 90 % des pièces utilisées dans les trois usines britanniques du constructeur allemand (Oxford, Hams Hall et Swidon) proviennent d’Europe continentale.
Pour rappel, le constructeur a précisé fin juin dernier par la voix de Stephan Freismuth, en charge des douanes chez BMW, que "si, en fin de compte, la logistique s’arrête à la frontière, alors nous ne pourrons pas produire au Royaume-Uni. Une interruption d’une journée coûte beaucoup d’argent et si le nombre des interruptions augmente, notre direction devra s’employer à trouver une solution". Une déclaration ensuite adoucie par un porte-parole de l’Allemand qui a déclaré que BMW n’envisageait pas de transfert de sa production hors du Royaume-Uni. "Nous sommes engagés dans nos opérations au Royaume-Uni, notre main-d'œuvre est ici", avait précisé Ian Roberston, représentant spécial du groupe en Grande-Bretagne. (Avec AFP)
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