GM : La chute continue en Europe
Le géant de Detroit a perdu plus de 15 milliards de dollars en Europe depuis 2000. Un retour à l’équilibre n’est désormais envisagé par le directeur financier du groupe Chuck Stevens qu’en 2018. Pourtant, le constructeur américain pensait enfin avoir touché le fond en Europe et espérait reprendre de l’élan. C’était sans compter le Brexit qui a annihilé tout espoir à court terme.
En effet, la future sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne a coûté 300 millions de dollars au premier groupe automobile américain, qui a enregistré un recul de 2,7% de son bénéfice net annuel, à 9,43 milliards. Le Royaume-Uni incarne le plus gros débouché des modèles Insigna et Corsa, commercialisés par Opel, la filière européenne de GM. "Sans le Brexit et la dévaluation de la livre britannique, nous aurions atteint notre objectif d’être à l’équilibre", a plaidé le patron d’Opel, Karl-Thomas Neumann.
La nouvelle tombe au moment où GM fait face à une hausse de ses coûts et de ses invendus aux Etats-Unis. En Amérique du Nord, son stock d’invendus s’est élevé à 845000 unités en fin d’année dernière. En conséquence, la marque a commencé à produire moins de berlines Chevy Cruze et Camaro, Buick LaCrosse et Cadillac CT6.
Une décision qui s’est traduite en décembre par la suppression de 638 postes intérimaires et 493 emplois à temps plein, alors que d’autres mesures de chômage technique sont à l’ordre du jour. Le phénomène est le même en Europe, où le constructeur a déjà réduit sa production sur deux sites allemands, entraînant le chômage technique de salariés de ces usines.
Le géant américain compte économiser au total 6,5 millions de dollars d’ici 2018.
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