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Industrie

Nouveau dépôt de bilan pour Sealynx

Publié le 17 avril 2012

Par Frédéric Richard
2 min de lecture
L’équipementier automobile Sealynx, spécialisé dans les joints d'étanchéité à Charleval, dans l’Eure (27), vient de déposer son bilan lundi et attend maintenant un probable redressement judiciaire.

L'histoire semble se répéter, précisément un an après les problèmes qu'a connus l'entreprise en avril dernier. En effet, le tribunal de commerce de Nanterre (92) a prononcé une décision somme toute attendue, après le retrait, à la fin de l’été 2011, de l’Indien Ruia Group, qui contrôle les fabricants de pneumatiques Dunlop et Falcon Tyres, et avait été désigné pour reprendre cette entreprise de
540 salariés, suite au premier dépôt de bilan de décembre 2010.

Un petit retour en arrière s'impose. L'histoire commence en 2007, quand Alain Urbain, président de Metzeler France, et Sylvain Hassid, directeur général, rachètent l’usine Metzeler Automotive Profile Systems (MAPS) de Charleval (Eure), au fonds d’investissement écossais CVC Capital Partners (connu dans l'automobile pour avoir détenu le fast fitter Speedy jusqu'en 2005). L'idée consiste alors à maintenir sur place l'activité de fabrication de joints pour l’automobile (pare-brise, portières, etc.), malgré les importantes difficultés dues à la concurrence de produits fabriqués au Maghreb et en Europe centrale. Un plan de restructuration est alors mis en place, qui prévoit la suppression de 300 postes sur les 900 que compte le site.

Quatre ans plus tard, l'équipementier est placé en redressement judiciaire après une baisse importante de l'activité. Quatre propositions de reprise sont alors déposées et, courant avril 2011, le tribunal de commerce de Nanterre se prononce en faveur de l’Indien Ruia, qui jette finalement l'éponge l'été dernier, plongeant Sealynx dans une nouvelle période de doutes, jusqu'au nouveau dépôt de bilan aujourd'hui

Désormais, deux offres fermes de reprise sont déjà portées par l’Américain Cooper et le Polonais Stomil Sanok, mais les deux candidats planifient de toutes façons l’arrêt d’activités et la suppression de nombreux emplois, selon les syndicats, qui envisagent de réclamer une relance de l’appel d’offres ou encore une "affiliation" à Renault, qui est le premier client de l’usine.

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