Stellantis vise 2 000 utilitaires à hydrogène
2 000, et pas un de plus. Voici le nombre de véhicules utilitaires fonctionnant à l’hydrogène qui seront fabriqués par Opel Special Vehicles (OSV) pour le compte de Stellantis au cours des deux prochaines années sur le site de Rüsselsheim, en Allemagne. Trois fourgons seront concernés par l’opération : l’Opel Vivaro-e Hydrogen, le Peugeot e-Expert Hydrogen et le Citroën ë-Jumpy Hydrogen.
La marque au blitz a été choisie par les dirigeants du groupe pour mener à bien ce projet, grâce à ses compétences acquises durant les années passées au sein de General Motors, un temps très actif dans l’hydrogène. Opel a d’ailleurs conservé dans ses rangs l’un des plus grands experts du milieu automobile sur cette technologie en la personne de Lars Peter Thiesen, aujourd’hui à la baguette du dossier chez Stellantis.
France et Allemagne en priorité
"La production des trois fourgons est sur le point de débuter", confie le spécialiste, d’ici quelques semaines. Les premiers exemplaires prendront d’ailleurs la route avant la fin de l’année 2021 chez les clients flottes. Le groupe Stellantis réservera, dans un premier temps, la production aux marchés français et allemand, considérés comme les plus matures en matière de mobilité hydrogène.
Pour accompagner au mieux les entreprises dans l’utilisation de ces produits, deux "central hubs" seront mis en place, l’un à Rüsselsheim, l’autre en région parisienne. A cela s’ajouteront deux équipes de "flying engineers" pour intervenir sur le terrain, par exemple en soutien du réseau pour la partie après-vente.
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Au niveau technique, les principaux éléments ont déjà été communiqués par Stellantis. L’essentiel à retenir est que les trois fourgons affichent une autonomie d’au moins 400 kilomètres en cycle WLTP. Plus donc que les modèles 100 % électriques sur lesquels ces fourgons sont basés, mesurés entre 230 et 330 km d’autonomie selon le pack de batterie retenu.
Pour atteindre une telle endurance, le trio hydrogène est doté de trois réservoirs de Faurecia pouvant stocker 4,4 kg de carburant à 700 bars de pression. Ils sont logés dans le plancher arrière, à la place des batteries des versions électriques. Le plein de ces réservoirs s’effectue en trois minutes seulement. Vient s’ajouter une batterie lithium-ion de 10,5 kWh située sous les sièges avant (seuls deux sièges sont proposés au lancement et non trois).
50 km en tout électrique
Cette batterie, qui se recharge classiquement via une borne, procure une autonomie en tout électrique de 50 km. "Elle fournit un apport de puissance dynamique lorsque cela est nécessaire, par exemple au démarrage et lors des reprises", complète Lars Peter Thiesen. Elle vient alors épauler temporairement la pile à combustible de 45 kW fournie par Symbio, logée sous le capot, et porter la puissance du véhicule à 100 kW maximum. Les performances sont toutefois contenues puisque la vitesse est limitée à 130 km/h pour un 0 à 100 km/h en 15 secondes.
A noter, pour finir, que si le passage à l’hydrogène a nécessité quelques aménagements mais la capacité de chargement n’est pas impactée. Celle-ci s’élève à 5,3 m3 sur les versions L1 (4,95 m) et à 6,1 m3 sur les versions L2 (5,30 m). Quant à la charge utile, elle est de 1 000 kg.
A ce stade, Stellantis ne communique pas de prix. Seule certitude, ils seront forcément supérieurs à ceux des propositions thermiques et électriques. Le groupe compte ,quoi qu’il en soit, privilégier la location par le biais de Free2Move Lease
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