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Industrie

Valspar racheté par Sherwin-Williams !

Publié le 21 mars 2016

Par Alexandre Guillet
3 min de lecture
Dans le cadre d'une OPA amicale, le groupe américain Sherwin-Williams va prendre le contrôle de Valspar, sous réserve de validation des Autorités de la concurrence.

Le fabricant américain de peinture Sherwin-Williams a annoncé dimanche un projet d'acquisition de son concurrent Valspar pour 11,3 milliards de dollars (10 milliards d'euros) dans le cadre d'une OPA amicale.

Le groupe de Cleveland, dans l'Ohio, propose 113 dollars en numéraire pour chaque titre de sa cible, soit une prime d'environ 41% par rapport au cours de Bourse moyen de Valspar, pondéré des volumes, sur les trente jours jusqu'au 18 mars inclus. Valspar avait clôturé à 83,83 dollars vendredi à Wall Street. Les modalités de la transaction ont été approuvées par les conseils d'administration des deux sociétés, précisent-elles dans un communiqué commun.

Sherwin-Williams et Valspar ont une offre hautement complémentaire de peinture et d'enduits, et leur rapprochement permettra de renforcer la croissance de Sherwin-Williams à l'international, notamment en Asie-Pacifique, en Europe et en Afrique, ajoutent-elles.

Le groupe issu de la fusion aurait réalisé en 2015 un chiffre d'affaires proforma de 15,6 milliards de dollars et un excédent brut d'exploitation ajusté de 2,8 milliards, synergies estimées comprises, avec 58000 employés. Sherwin-Williams conservera son siège à Cleveland où l'entreprise a été fondée il y a cent-cinquante ans.

Les deux sociétés chiffrent les synergies à 280 millions de dollars par an d'ici deux ans. La transaction, qu'elles espèrent conclure d'ici le premier trimestre 2017, aura un impact immédiatement positif sur les résultats hors coûts ponctuels.

Dans l'éventualité, que les deux groupes jugent peu probable, où les autorités de la concurrence imposeraient des cessions d'actifs représentant plus de 650 millions de dollars du chiffre d'affaires 2015 de Valspar, l'accord prévoit d'ajuster le prix de l'OPA à 105 dollars par action Valspar.

Dans le cas où les cessions d'actifs imposées dépasseraient le montant de 1,5 milliard, Sherwin-Williams serait en droit de rompre l'accord. Sherwin-Williams financera l'acquisition avec ses liquidités à disposition et de la dette, et souligne que l'opération ne remet pas en cause son objectif de maintien du dividende.

Sherwin-Williams a été conseillé pour cette acquisition par Citibank et J.P. Morgan Securities tandis que Valspar, qui a son siège à Minneapolis, avait pour conseils financiers Goldman Sachs et Bank of America Merrill Lynch.

Pour mémoire, rappelons que Sherwin-Williams avait tenté de s'implanter en France au début des années 2000, sous l'impulsion de Christian Carrier et Pascal Nisi, mais la greffe n'avait pas pris. Par ailleurs, la filiale française de Valspar (De Beer, Octoral, Valspar Industrial Mix) est dirigée par Jean-Christophe Servant (ex-Renault, Citroën, Akzo Nobel et PPG). Le groupe a notamment signé un contrat significatif avec Précisium.

(avec Reuters)

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