Un atelier obéit à des critères d’organisation rigoureux
“R-M propose des services pour organiser l’atelier à plusieurs niveaux. Sous la dénomination “Programmes For Success”, nous avons une offre de services à tiroirs : Design, Scope et Top Scan. Chacun a des objectifs différents et une vision complémentaire.
Design est la conception d’atelier, soit en partant d’une feuille blanche, quand des patrons nous sollicitent avec des objectifs, un volume de réparations, un type de choc. La question est alors de connaître le nombre de compagnons, la surface de l’atelier… Nous pouvons définir complètement la carrosserie qui correspond aux besoins d’activité déterminés. Quand nous partons de rien, nous prenons en compte la surface, le personnel et les objectifs. Mais c’est rarement le cas. Nous avons souvent une contrainte au départ. C’est consommateur de temps, mais nous proposons jusqu’à l’implantation du matériel et le retour sur investissement. Nous ne préconisons pas de marque, mais nous pouvons conseiller le type d’appareil à sélectionner, avec des performances idéales. Le deuxième système est Scope. Il s’adresse à un atelier qui fonctionne et dont le responsable veut obtenir des gains d’organisation. Il faut compter sur la motivation de tout le personnel pour réussir. Scope va optimiser l’organisation pour gagner du temps sur l’ensemble de l’utilisation du matériel.
Le dernier est Top Scan avec lequel nous vérifions les process, les produits, les bons papiers à poncer, les bons contrats de fourniture. Ce sont les détails du fonctionnement. Un certain nombre de nos commerciaux sont habilités à réaliser cette prestation.
Pour Design et Scope, nous avons deux spécialistes, qui ont été formés chez nous. Si on leur précise que l’atelier ne fait par exemple que du choc urbain, ils sont capables de réaliser ses plans complets.
L’installation de l’équipement obéit à des règles précises. Ainsi, pour une cabine, il faut aménager deux aires de préparation. Autre paramètre à prendre en compte, la largeur des espaces de travail, que l’on fixe en carrosserie à 3,50 m, en dessous duquel le poste n’est pas fonctionnel. Le problème est que l’on se trouve régulièrement face à des structures industrielles dont l’écartement des poteaux est de 10 m. Dans un tel espace, on ne fait pas trois postes de 3,30 m, mais deux espaces de 5 m. Les postes de 3,30 m ne conviennent pas. En fonction de l’activité sur le poste, le dimensionnement ne sera pas le même. La carrosserie lourde prend une place importante. Pour disposer d’un marbre, il faut avoir 5 m de largeur. Pour le stationnement, on prend des distances de 2,50 m. Donc, sur 10 m, on peut créer deux postes de travail de carrosserie ou quatre places de parking. Ce sont des opportunités à surveiller.
Les patrons sont-ils prêts à adopter les nouvelles technologies ? Certains font du service à domicile, avec des opérateurs équipés d’iPhone, géolocalisés, qui peuvent faire de la photo expertise avec leur appareil. Nous avons comme défi de faire passer nos clients du stade d’artisan à celui d’entrepreneur. Ce sont en général de très bons artisans, mais il est difficile de les faire sortir de leur atelier. Pourtant, les carrossiers sont les premiers à avoir eu des contraintes. Aujourd’hui, la bataille se gagne en “front office”, en partie tertiaire. Il faut avoir beaucoup de compétences en gestion d’entreprise et de personnel, en marketing, etc. Beaucoup sont encore au fond de l’atelier à faire la peinture ou la tôlerie. La difficulté se trouve là pour une bonne majorité de carrossiers. Aujourd’hui, être un artiste au fond de la cour ne suffit plus. Il faut faire des budgets, de la communication. C’est plus difficile pour certains.”