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Industrie

Table ronde 5 - Place au boîtier

Publié le 11 mars 2015

Par La Rédaction
3 min de lecture
Le boîtier sur la prise OBD pousse pour devenir la solution appropriée aux yeux des réparateurs. Une pression sous laquelle ils vont devoir ne pas craquer à n’importe quel prix.
Stéphane Derville (Eliocity), Antoine Raguet (groupe Bernard), Mickael Fernandez (Drust), Maxence Tilliette (Accenture), Frédéric Lassara (Ptolemus), Christian Demenais (Auto Aid).

“Nous ne pouvons pas nous passer des réparateurs, car ils ont une expertise qui complète notre service.” Par ces simples mots, Mickaël Fernandez, le fondateur de Drust, résume une partie de la problématique que rencontrent les vendeurs de boîtiers OBD. “En face de moi, j’ai toujours un client qui se présente physiquement et que je dois servir”, a déclaré Antoine Raguet, plein de bons sens, comme pour tempérer l’emportement. Il ne compte pourtant pas parmi les réfractaires aux nouvelles technologies, bien au contraire. “Il n’y a pas de surprise stratégique, a repris alors Frédéric Lassara, consultant chez Ptolemus. Il y a des entreprises comme Booking.com dont le métier est d’analyser une chaîne de valeur et de la réinventer. Elles vont le faire avec l’automobile et transformer les réparateurs en commodité.”

Meilleure gestion des ressources

Mener une stratégie individuelle fait-elle alors sens ? Oui, avec une extrême prudence, argumente Christian Demenais, d’Auto Aid. “Les boîtiers permettent d’être connectés à son client en permanence, donc de connaître l’état du véhicule. Cela facilitera la gestion des rendez-vous et des stocks PR”, a tenté de convaincre Mickaël Fernandez. Absente des débats, la réparation indépendante, accouchera de solutions en 2015, comme chez Point S.

Qui supporte le coût ?

“Celui qui va payer est celui à qui on résoudra un problème, qu’il soit conducteur, garagiste ou assureur”, a rétorqué le Drust. “Nous sommes sur des modèles de services facturés à la consommation”, a rebondi Christian Demenais d’Auto Aid. “Le réparateur peut s’affranchir de la valise de diagnostic puisque la donnée est récupérée automatiquement à l’entrée du véhicule dans l’atelier, glisse-t-il.”

Reste à noter qu’il n’y a qu’une prise OBD par véhicule et que, par conséquent, outre la stratégie de commercialisation, le contenu de services aura son importance. “Nous sommes une plate-forme ouverte et attendons des propositions d’applications”, a lancé Stéphane Derville, P-dg d’Eliocity. Cela nous ramène six ans en arrière, quand les fabricants de smartphones se livraient au même jeu.

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FOCUS - Fiat Chrysler lance My:Car

“En 2015, nous lançons un service appelé My:Car. Il s’agit de maintenance intelligente”, nous révélait Massimo Cavazzini, le directeur planning produit et relation institutionnelle EMEA au département Infotainement de Fiat Chrysler, lors d’une entrevue sur le stand du groupe à Las Vegas. “Le client aura en permanence un rapport sur l’état de son véhicule et pourra partager l’information avec son concessionnaire”, a-t-il détaillé.

“Cette évolution du produit a été rendue possible avec la mise en service du système d’infodivertissement connecté, UConnectLive, qui équipe la prochaine génération de véhicules du groupe italo-américain et dont le principe repose sur le téléchargement d’applications. My:Car existe dans le but de générer de la fidélité à l’après-vente”, a réagi Maxence Tilliette, directeur des services après-vente chez Accenture, le partenaire mondial de Fiat Chrysler dans le domaine de la connectivité. D’ailleurs la marque pourra mener des campagnes marketing ciblées en fonction des informations remontées, comme des promotions sur des pièces.

Romain Baly et Gredy Raffin

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