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Industrie

SKF voit les choses en vert

Publié le 9 juillet 2012

Par Frédéric Richard
4 min de lecture
Dans le cadre de sa stratégie climat, SKF a mis en place de nombreuses initiatives regroupées sous son “portefeuille BeyondZero”, un programme incluant produits et solutions visant à augmenter la performance globale de l’entreprise en matière de développement durable.
SKF est impliqué depuis longtemps dans le développement durable. Et toutes les pistes sont explorées pour réduire l’impact de l’activité sur l’environnement au sens large.

La politique environnementale ne date pas d’hier chez SKF. Depuis 1989, les initiatives s’y sont en effet multipliées. On citera notamment la certification mondiale ISO 14001 pour 63 unités du groupe, dans 17 pays, ou encore les formations de sensibilisation du personnel au développement durable, dispensées partout dans le monde depuis 2007. Sans parler des produits, toujours développés dans le souci d’améliorer leur performance énergétique.

En 2005, l’ensemble de ces solutions a été regroupé sous un programme nommé “BeyondZero”, avec des objectifs clairs de baisse de l’impact de l’ensemble du cycle de vie des produits du groupe.

Aujourd’hui, ces ambitions sont même revues à la hausse, et SKF annonce vouloir mettre en place nombre de leviers supplémentaires afin de réduire de 5 %, d’ici 2016, la consommation d’énergie annuelle totale du groupe par rapport au niveau de 2006. Désormais, les fournisseurs grands consommateurs d’énergie seront mis à contribution et devront ainsi présenter la certification ISO 50001 (gestion de l’énergie) pour être référencés. Par ailleurs, l’entreprise annonce qu’elle va réduire ses émissions de CO2/tonne-km de 30 % sur la période pour tous les transports gérés par SKF Logistics Services. Enfin, la part du CA représentée par des produits écologiquement responsables devra être multipliée par 4.

Les produits

L’illustration du “portefeuille BeyondZero” dans les produits SKF se déroule selon deux axes. D’une part, la commercialisation de roulements prévus pour réduire directement les émissions de CO2 par la réduction des frottements, par exemple. D’autre part, de roulements conçus pour intégrer des systèmes globaux aidant à la réduction des émissions des gaz à effet de serre. Nous parlons là notamment du roulement de détection de position rotor qui, inclus dans l’alterno-démarreur Stop & Start de Valeo, contribue à réduire la consommation d’un véhicule de près de 15 %. Un autre produit particulièrement intéressant fait aujourd’hui l’objet de toutes les attentions des ingénieurs de SKF. Il s’agit d’un roulement capable de remplacer les paliers lubrifiés à l’huile, dans un turbocompresseur. Les défis sont immenses, car ledit roulement doit pouvoir tourner jusqu’à 4 000 tours/seconde… Mais cette application permet au turbo d’améliorer son temps de réponse, ce qui abaisse les émissions de CO2.

La production industrielle

Sur le site SKF de Saint-Cyr-sur-Loire (37), qui produit des roulements automobiles ainsi que des butées de suspension pour la première monte et la rechange, on a mis l’accent sur un vaste programme de réduction des émissions dues à la production. Chassant le moindre gaspi et recherchant les meilleures performances, au plus juste coût. Tout a commencé avec l’installation sur le site d’une chaudière biomasse, qui permet de subvenir aux besoins quotidiens des 1 200 employés. Par ailleurs, l’ensemble des moteurs électriques qui composent les machines de fabrication a été équipé de roulements SKF spécifiques, baptisés “E2”, présentant un couple de frottement réduit de 30 à 50 %. Autre amélioration, sur la consommation d’air comprimé. Tout d’abord, les équipes de maintenance se sont livrées à une traque sans merci des fuites, qui représentent une consommation annuelle colossale. Puis il a été décidé de la mise en place d’automates programmables, qui gèrent la production des compresseurs en fonction de la demande des lignes de fabrication. Ainsi, après les heures de travail ou pendant les pauses déjeuners, la pression est réduite. De même, au niveau de la centrale des fluides, qui irrigue l’usine en huiles de coupe et autres lubrifiants, des automates réglant le débit en fonction de la demande ont été installés. Un investissement qui a représenté 53 000 euros, mais déjà rentabilisé puisqu’il a permis d’économiser 700 000 kWh sur une année. Quant aux développements à venir, SKF travaille à l’utilisation du système de circulation des fluides pour alimenter des turbines, et ainsi fabriquer de l’électricité. Les idées ne manquent pas, mais les grammes de CO2 et les kW seront de plus en plus difficiles à débusquer !

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