PSA lance une émission d’obligations de 575 M euros

...de financer ses projets de développement futurs ou existants. Voilà comment le constructeur français vient de justifier le lancement d'une émission d'obligations à options de conversion et/ou d'échange en actions nouvelles ou existantes (OCEANE). Son montant est d'environ 575 millions d'euros à échéance 1er janvier 2016 (il inclut une option de surallocation de 75 millions d'euros exercée par les sociétés Calyon, Citi, HSBC, Société Générale et Investment Banking). PSA entend ainsi poursuivre ses investissements et dépenses en vue du développement de produits stratégiques et de solutions innovantes ainsi que d'expansion géographique (la construction des sites de Kaluga en Russie et de Wuhan en Chine, notamment). Tous ces investissements et dépenses doivent aussi lui permettre de renforcer sa structure financière en allongeant la maturité de sa dette, le constructeur tenant à signaler "qu'il n'existe pas d'échéance de remboursement significative avant 2011 qui correspond à un emprunt obligataire 2001 d'un montant d'environ 1,6 milliard d'euros".

Le groupe estime toutefois que de nombreuses incertitudes demeurent actuellement dans le secteur automobile. Il s'interroge notamment sur le soutien qu'il s'avérera nécessaire d'apporter aux fournisseurs, sur le niveau des moyens commerciaux qu'il faudra engager afin de maintenir ses parts de marché et sur les mesures à prendre avec un arrêt éventuel des mesures gouvernementales en 2010. PSA qui s'attend cette année à un recul de 12 % du marché européen (20 % auparavant), estime que sa perte opérationnelle sera comprise dans une fourchette allant de 1 à 2 milliards d'euros en 2009. Rappelons que le groupe a conclu en mars dernier un prêt à long terme avec l'Etat d'un montant total de 3 milliards d'euros et conclu en avril un prêt de 400 millions d'euros avec la Banque Européenne d'Investissement (BEI). Il estime donc ne pas avoir de risque de liquidités sur les douze prochains mois. L'émission d'un nouvel emprunt obligataire n'est toutefois pas exclue.

Photo : Si le constructeur se veut beaucoup plus optimiste sur l'évolution du marché européen cette année, il estime aussi que de nombreuses incertitudes demeurent.