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Industrie

Loeb reprend les commandes

Publié le 6 mai 2005

Par Marc David
5 min de lecture
En s'imposant en Sardaigne, l'Alsacien repasse en tête du championnat avec une unité d'avance sur Solberg. En tête depuis la troisième spéciale du rallye de Sardaigne, 5e des 16 manches du championnat du monde 2005, Sébastien Loeb s'impose au volant de sa...
En s'imposant en Sardaigne, l'Alsacien repasse en tête du championnat avec une unité d'avance sur Solberg. En tête depuis la troisième spéciale du rallye de Sardaigne, 5e des 16 manches du championnat du monde 2005, Sébastien Loeb s'impose au volant de sa...

...Xsara avec près d'une minute d'avance (59,6 s exactement) sur la Subaru de Petter Solberg. Parallèlement, cette deuxième victoire consécutive de Citroën sur la terre marque aussi la domination actuelle de Michelin sur Pirelli. Une sorte de renversement de tendance qui, n'en doutons pas, devrait amener le manufacturier italien à réagir… Ce qui ne sera pas évident, ainsi que le démontrent les propos de Guy Fréquelin, le patron de Citroën Sport : "Après la victoire en Nouvelle-Zélande qui nous autorise des espoirs pour les rallyes sur "terre rapide", le succès sur le parcours sarde est également prometteur dans la mesure où la chaleur et certains passages très cassants annoncent ce qui nous attend dans les trois prochains rallyes. La Xsara et les pneus Michelin ont formé une nouvelle fois la combinaison gagnante et Sébastien a parfaitement exploité ce potentiel." Mené aux points par 26 à 25 avant ce rallye de Sardaigne, l'Alsacien est désormais leader, par 35 à 34. Une avance toute relative, qui n'empêche en rien "Seb" de garder les pieds sur terre. "C'est serré et cela promet de le rester, analyse-t-il. Entre Petter et moi, il va y avoir une grosse pression. D'un côté, remporter deux épreuves consécutives me donne confiance. De l'autre, lui, ça va le motiver pour attaquer encore plus. C'est sûr, il va y avoir de belles bagarres." Des bagarres desquelles il ne faut surtout pas exclure Marcus Grönholm. Victime d'une spectaculaire sortie de route agrémentée d'un tonneau dès le vendredi matin, le Finlandais de Peugeot, particulièrement chanceux sur ce coup-là (il est retombé sur la route en contrebas !) a d'emblée été condamné à effectuer une remontée depuis le fond du classement. Certes, sa pointe de vitesse a fait le reste, mais il peut s'estimer heureux d'avoir pu arracher la troisième marche du podium devant son équipier estonien Makko Märtin, encore à l'apprentissage de la 307 WRC. Résultat des courses, Peugeot maintient le leadership chez les Constructeurs avec une marge de 11 points sur Citroën, la marque aux chevrons marquant 12 points en Sardaigne grâce aux 2 points sauvés par François Duval, revenu à la 11e place suite à sa mésaventure (le Belge est parti en tonneaux après avoir heurté des rochers) de la première étape. A noter que, à l'instar du rallye de Monte-Carlo, Citroën réalise le doublé WRC/JWRC puisque l'Espagnol Dani Sordo impose sa C2 Super 1600.


Marc David      





QUESTIONS À

Denis Chevrier, responsable d'exploitation de Renault F1 Team.


"Nous éprouvons une grande satisfaction"


Journal de l'Automobile. La victoire magistrale de Fernando Alonso à Imola reflète une autre prouesse. En vertu du règlement qui impose un moteur pour deux GP, le moteur Renault est le premier à signer deux victoires consécutives. Quel est votre sentiment ?
Denis Chevrier. Indépendamment du fait que cela nous permet de figurer en tête du championnat du monde, il est clair que nous éprouvons tous une grande satisfaction, une fierté légitime. En effet, réaliser ce tour de force en tout début de saison n'a forcément pas le même impact qu'un scénario identique en septembre ou en octobre. Cela prouve que les essais et développements menés cet hiver sont allés dans le bon sens. D'ailleurs, le moteur utilisé à Bahreïn (soit le rendez-vous précédent Imola, NDLR) est celui qui reflète la plus belle image de ce travail. A une très faible différence près, c'est le même moteur que celui de l'Australie. Ceci dans la mesure où, traditionnellement, tout le monde amène une nouvelle "spec" (évolution, NDLR) de moteur en Europe, en avril/mai. En fait, c'est là que réside la contrainte de la nouvelle réglementation. Même si nous sommes en mesure d'introduire une nouvelle spec plus performance, nous ne pouvons le faire qu'à l'issue du deuxième Grand Prix.


JA. Sur le plan technique, comment avez-vous géré le maintien des performances et de la fiabilité ?
DC. D'abord, ce moteur a bénéficié d'informations recueillies à la suite de l'incident survenu à Giancarlo Fisichella au début de la course de Bahreïn. Par ailleurs, les acquisitions de données recueillies au niveau du moteur de Fernando Alonso nous avaient donné la conviction qu'il n'était plus au maximum de sa forme, ceci du fait des contraintes (fortes températures) subies lors de cette même course. A partir de ce moment, et aussi suite à quelques essais menés au banc à Viry, nous avons dû admettre qu'il ne pourrait pas être sollicité au maximum sur l'ensemble du week-end d'Imola. D'où une réduction du nombre de tours de piste (12 tours effectués le vendredi et 8 le samedi matin) et, aussi, du régime de rotation. Des éléments qui n'ont pas trop perturbé le pilote, dans la mesure où il a su s'adapter grâce à son talent naturel et grâce à une voiture bien équilibrée. En fait, la gestion du deuxième Grand Prix a été directement influencée par l'histoire du moteur dans son premier GP.

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