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Distribution

Les entreprises automobiles plus défaillantes que la moyenne en 2021

Publié le 18 janvier 2022

Par Florent Le Marquis
3 min de lecture
Les défaillances d’entreprises dans le secteur du commerce et de la réparation automobile ont augmenté au cours de l’année écoulée, selon le cabinet Altares. Une tendance à l’opposé des autres secteurs.
En 2021, le nombre de défaillances a augmenté de 8,2 % dans le secteur du commerce et de la réparation automobile par rapport à 2020.
En 2021, le nombre de défaillances a augmenté de 8,2 % dans le secteur du commerce et de la réparation automobile par rapport à 2020.

Le cabinet d’études Altares a dévoilé les résultats de son étude sur les défaillances d’entreprises en France en 2021. Comme c’était déjà le cas en 2020, les chiffres sont plus faibles qu’avant la crise sanitaire, ce qui s’explique en premier lieu par les aides de l’État. Tous secteurs confondus, 28 371 procédures ont été ouvertes en 2021. C’est 11,8 % de moins qu’en 2020 et surtout 45,5 % de moins qu’en 2019.

 

Mais "la fin de l’année a été plus compliquée avec une remontée notable du nombre de procédures collectives engagées qui nous invite à nous préparer à une « normalisation » progressive des affaires sur l’année 2022", remarque Thierry Millon, directeur des études Altares.

 

En revanche, le secteur du commerce et de la réparation automobile, jugé "très fragilisé" par Altares, est lui déjà de retour sur la pente ascendante. En 2021, le nombre de procédures a en effet augmenté de 8,2 % par rapport à 2020, en raison notamment d’un 4e trimestre à + 33,3% comparé à N-1.

 

Dans le détail, sur l’année entière, le cabinet recense 21 procédures de sauvegarde (+31,3 %), 285 redressements judiciaires (+3,6 %) et 1 063 liquidations judiciaires (+9,1 %) dans le secteur.

 

Des régions en très forte hausse

 

Certaines régions ont entamé cette "normalisation progressive" dans le secteur, alors que l’ensemble d’entre elles affichent encore un recul du nombre de défaillances tous secteurs confondus. Ainsi, pour le commerce et la réparation automobile, on constate de fortes hausses du nombre de défaillances par rapport à 2020 : en Auvergne-Rhône-Alpes : (+29,7 %), en Centre-Val de Loire (+17 %), en Île-de-France (+14,3 %) ou encore en Provence-Alpes-Côte d’Azur (+36,4 %).

 

A l’inverse, la Bourgogne-Franche-Comté (-14,9 %), le Grand-Est (-8,9 %) et la Normandie : (-11,9 %) résistent particulièrement bien.

 

"La fin de l’année 2021, marquée par l’arrivée brutale d’une nouvelle vague épidémique, a conduit à l’adoption de nouvelles restrictions en ce début d’année 2022. Une situation qui ravive un fort sentiment d’incertitude chez les entrepreneurs. […] Par ailleurs, la dynamique de créations d’entreprises est en ce moment très forte, proche d’un million. Dans ce contexte, le risque de défaillances de très petites entreprises reste élevé. La fin du « quoi qu’il en coûte », annoncée en août 2021, pourrait être véritablement actée cette année si le contexte sanitaire le permet. En parallèle, la vigueur de l’inflation pourrait amputer sévèrement le pouvoir d’achat et peser sur la consommation des ménages. Aussi, si rien à ce stade ne permet de redouter une explosion du nombre de procédures collectives, nous devons raisonnablement envisager une remontée des défauts à partir de 2022", conclut Thierry Millon.

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