Les désastres naturels impactent le bilan de Pioneer
L'année fiscale 2011-2012 sera à oublier pour les sociétés japonaises. A l'instar de nombreux autres acteurs du secteur industriel, le groupe Pioneer a subi de plein fouet le contrecoup des événements naturels, si bien que son profit net a accusé une chute de 64,5 %, à 3,7 milliards de yens (35 millions d'euros). En effet, après les inondations de 2011, en Thaïlande, Pioneer s'est vu contraint de suspendre l'activité dans deux usines dédiées aux autoradios et de déménager la production en Chine, en Malaisie et au Japon, en plus de devoir faire appel à d'autres fournisseurs de composants.
En conséquence, le groupe spécialiste des équipements audiovisuels et de la radionavigation n'a pu que constater l'érosion de 4,5 % de son chiffre d'affaires, à 436,7 milliards de yens (4,16 milliards d'euros). Le rapport souligne cependant la bonne tenue des systèmes de navigation pour automobiles au Japon. Aussi, le bénéfice d'exploitation de Pioneer a reculé à l'avenant, de 20,9 %, à 12,5 milliards de yens (119 millions d'euros). L'entreprise a par ailleurs subi l'adoption d'un nouveau plan de financement des retraites de ses salariés, qui a fait perdre 4 milliards de yens au bénéfice net (38 millions d'euros).
91 % de croissance à venir
La direction de Pionner demeure pourtant confiante et prévoit un exercice 2012-2013 positif. Selon les estimations, le bénéfice net pourrait faire un bond de 172,5 %, à 10 milliards de yens (95 millions d'euros au taux de change actuel), tiré par une croissance des volumes de ventes, tant des systèmes électroniques et audiovisuels pour automobiles que des appareils audiovisuels de salon. Ainsi, le chiffre d'affaires pourrait gagner plus de 20 %, à 525 milliards de yens (5 milliards d'euros), malgré la vigueur persistante du yen qui réduit la valeur de ses revenus tirés de l'étranger, une fois convertis en devise japonaise.
Pioneer espère aussi tirer parti de cette conjoncture plus favorable en élevant son bénéfice opérationnel de 91,8 %, à 24 milliards de yens (230 millions d'euros), malgré les conséquences négatives encore attendues des inondations en Thaïlande et "les dépenses de croissance" engagées par le groupe, pouvait-on lire dans un communiqué.