Goodyear toujours dans le vert

Dans la foulée de son deuxième trimestre très positif avec un chiffre d’affaires et des bénéfices en hausse de respectivement 24 et 43 %, Goodyear reste "dans le vert" au troisième trimestre avec des ventes qui dépassent pour la première fois la barre des 6 milliards de dollars, 6,1 milliards exactement (+22 %). Sur les trois mois écoulés, la firme d’Akron (Ohio) a dégagé un bénéfice net de 161 millions de dollars, alors qu’elle avait été déficitaire de 20 millions un an plus tôt. C’est le meilleur résultat trimestriel jamais affiché par l’entreprise, fondée en 1898. Parallèlement, le bénéfice courant par action de ces trois derniers mois s’est établi à 60 cents, au-dessus des attentes du marché (27 cents). Fort de ces résultats, le groupe américain s’est dit "en bonne voie" pour réaliser des ventes et des résultats opérationnels record cette année sur tous les segments du marché où il est présent.

Dans les faits, cette progression tient surtout à des relèvements de prix et à la part plus importante des produits haut de gamme dans ses ventes (avec notamment une nette progression des ventes de pneus hiver) puisqu’en volume, son activité est restée stable durant ces trois mois avec 47,7 millions d’unités vendues. Selon Rod Lache, analyste à la Deutsche Bank, le revenu par pneu aurait augmenté de 18 % sur un an. "Une hausse qui compense largement le coût plus élevé des matériaux bruts", souligne-t-il.

Cela dit, pour l’ensemble de l’année, Goodyear s’attend à une stagnation du marché du remplacement VL aux Etats-Unis, mais à une progression de 6 % du marché des pneus de première monte, de 13 % du marché du remplacement pour les véhicules utilitaires (dont PL) et de 5 % du marché de la première monte de ces mêmes VU.

Pour ce qui est de l’Europe, le manufacturier voit un marché du remplacement VL en hausse de 4 % et de 5 % pour la première monte. Pour les VU, la hausse devrait être seulement de 1 % sur le remplacement contre 50 % également pour la première monte. En outre, Goodyear s’attend à une hausse de plus de 30 % du coût des matières premières au quatrième trimestre. "La volatilité économique ne va pas disparaître dans les prochains mois", notait Richard Kramer, le P-dg du groupe Goodyear, sans toutefois y voir une situation de récession.