Goodyear dans le vert
Un deuxième trimestre nettement à la hausse, voilà résumés les résultats de Goodyear. Tandis que le bénéfice affiche une hausse de 43 %, passant de 28 à 40 millions de dollars (rapporté au nombre d’actions et hors éléments exceptionnels, il s’élève à 65 cents, soit bien mieux que les 27 cents prévus par les analystes), le chiffre d’affaires affiche pour sa part une progression “record” de 24 %. Ainsi, le CA du deuxième trimestre est passé de 4,53 milliards de dollars à 5,62 milliards, là où le marché anticipait 5,18 milliards. Il a été porté par une amélioration des prix qui a contribué à une hausse des recettes par pneu de 18 %, ainsi que par les taux de change favorables alors même que les ventes en volume baissaient de 2 % et que les coûts des matières premières augmentaient globalement de 428 millions de dollars. “Nos résultats exceptionnels sur ce deuxième trimestre nous permettent de franchir une nouvelle étape dans le cadre de nos objectifs 2013, soulignait Richard Kramer, le P-dg de Goodyear. Ils confirment le bien-fondé de notre stratégie et de sa mise en œuvre”.
Dans les faits, le groupe américain met en avant la croissance du bénéfice opérationnel en Amérique du Nord, “un élément clé” dans le cadre du projet de l’entreprise, qui a été multiplié par huit sur un an, passant de 16 à 137 millions de dollars. Parallèlement, les recettes du groupe y ont progressé de 18 %, à 2,4 milliards de dollars. Pour ce qui est de la région Europe/Moyen-Orient/Afrique, le bénéfice a augmenté de 73 %, profitant d’une hausse des prix de vente et de taux de change favorables, combinés à des mesures d’économie (restructuration…). Quant à l’Asie-Pacifique, le bénéfice a augmenté de “seulement” 1,5 % à 65 millions de dollars, affecté notamment par 10 millions de dépenses liées à l’ouverture prévue d’une nouvelle usine en Chine.
Reste que, Richard Kramer ne cède pas à l’euphorie, prévoyant des lendemains plus difficiles. “Ces résultats devraient être difficiles à reproduire au second semestre en raison de la hausse des coûts des matières premières que nous ne pourrons toujours pas compenser, et des conditions économiques incertaines, nuançait-il. Il faut s’attendre dans le futur à des progrès solides mais plus restreints”. Des commentaires qui ont affecté le titre, qui perdait illico 7,22 % à 15,93 dollars à la bourse de New York.