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Industrie

Electrique : les pays les plus incitatifs en Europe

Publié le 26 juillet 2019

Par Saïda DJERRADA
4 min de lecture
Si la Commission européenne promeut une mobilité propre, tous les Etats membres n’encouragent pas forcément l’achat de véhicules électrifiés. Les politiques d'incitation varient considérablement d'un pays à un autre.
En Europe, seuls 12 pays mettent en place des mesures incitatives.

 

Le parc roulant électrique ne cesse de croître en Europe depuis plusieurs années mais chacun des 28 états de l’Union Européenne ne contribue pas à la même hauteur à son essor. Ainsi plus de 301 000 automobiles électrifiées (électriques et hybrides rechargeables) ont été immatriculées en 2018 sur le territoire continental, soit plus de 38 % de plus par rapport à l’année précédente.

 

Mais quels sont les pays qui encouragent à l’achat de véhicules électrifiés par le biais de mesures incitatives ? L’ACEA, fait justement un tour d’horizon de la contribution des états membres. Premier enseignement, la mise en place de mesures n’est pas du tout corrélée au PIB/habitant. Ainsi le Luxembourg, qui détient le plus haut indice de l’U.E, ainsi que le Danemark, ne disposent, à ce jour, pas de mesures incitatives. Même constat pour la Croatie, l’Estonie, la Lettonie, la Grèce, la Bulgarie et la Lituanie, dont les parts de marché de VE sont très faibles (moins de 1 %) et le PIB est en deçà de 20 000 euros par habitant : les états n’offrent pas d’exemption ni à l’achat ou ni même à la circulation.

 

12 états-membres incitatifs

 

La Pologne, dont la part de marché de VE à est 0,2 % selon l’ACEA, n’offre pas non plus de bonus ou primes aux acheteurs de motorisations alternatives. Pourtant l’Etat polonais promeut l’électrique, puisqu’il a notamment accordé une aide de 36 millions d’euros à l’entreprise LG Chem - validée en début d’année par la Commission Européenne- pour la création sur son territoire d’une usine de batteries pour véhicules électriques.

 

Dans les faits, seuls 12 états-membres motivent leurs résidants par le biais de bonus ou de primes. Parmi ceux-là, la France, qui vient de revoir les conditions de la prime à la conversion et dont la dernière mouture permet d’obtenir une prime pouvant atteindre 5 000 euros pour l’achat d’un véhicule électriques ou hybride rechargeable. L’Hexagone offre en outre un bonus  de 6000 euros maximum pour les véhicules émettant moins de 20 g/km de C02. Le gouvernement finlandais, quant à lui, accorde une prime de 2 000 euros pour l’acquisition d’un VE dont le prix ne dépasse pas 50 000 euros. Son voisin scandinave, offre également une prime à l’achat allant jusqu’à l’équivalent de 5 700 euros pour un VE et 950 euros pour un hybride rechargeable émettant moins de 60 g de CO2 /km.

 

Prime, bonus, malus et exemption fisacle

 

L’Allemagne, dont la part de marché des électrifiés est de 2 %, offre un bonus environnemental de 4000 euros pour les VE et de 3 000 euros pour les véhicules électriques hybrides rechargeables. A contrario de son voisin ibérique (pas de mesures incitatives au Portugal), l’Espagne a établi un programme qui offre une prime pouvant atteindre 5 500 euros pour les VE particuliers et 6 000 euros pour les utilitaires. Du côté de la Belgique, on encourage notamment fiscalement les entreprises à s’équiper en électrifiés.

 

La Roumanie, dont le parc électrique est restreint à 0,5 % des immatriculations, et l’Autriche offrent respectivement une prime d’achat de 10 000 et 3000 euros pour un VE et 4 500 et 1 500 euros pour les nouveaux véhicules électriques hybrides. Les irlandais bénéficient également une aide pouvant atteindre 5 000 euros.

 

Quant à la Slovénie, elle incite à hauteur de 7 500 euros pour l’acquisition de VE et 4 500 euros pour un VUL électrique ou hybride rechargeable. En Italie, un dispositif de bonus-malus est mis en place avec une prime maximale de 6 000 euros pour les véhicules émettant moins 20 g de CO2 / km et malus de 2 500 euros pour ceux rejetant plus de 250 g. Enfin en Grande Bretagne, les subventions gouvernementales sont attribuées par l’intermédiaire des concessionnaires : jusqu’à 3 500 euros pour un VE et 8 000 euros pour un utilitaire électrique.

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