8 Français sur 10 maîtrisent mal le bonus-malus
L'actuel bonus-malus écologique n'est mieux cerné que par les Français qui ont une intention d'achat dans les 12 mois. Pour le reste, c'est le grand flou. Une étude réalisée par YouGov pour Identicar auprès de 1 016 personnes a révélé, en effet, qu'un tiers des consommateurs n'a jamais entendu parler de la nouvelle mouture du système d'incitation. A ces 32 % s'ajoutent 48 % de sondés qui ont été sensibilisés au sujet sans réellement comprendre de quoi il s'agit. En clair, 80 % des Français ne maitrisent pas la réglementation.
Impopulaire est cette mesure à en croire l'enquête. Parmi ceux qui ont saisi son fonctionnement, ils sont 46 % à la trouvée injuste, estimant qu'elle consiste une fois encore à taxer les automobilistes. Cet appréciation négative ressort davantage chez les personnes de 55 ans et plus (56 %) et celles issues d'un milieu rural (55 %). Par opposition, les profils de personnes résidant à Paris (47 %) et âgées de 18-24 ans (63 %) la trouvent adaptée aux enjeux de transition écologique.
Priorité à l'hybride
Une disparité qui s'illustre par une statistique : à budget équivalent, les 18-24 ans seraient les seuls à se tourner majoritairement vers un véhicule électrique neuf (43 %), avant d’aller vers un véhicule thermique d’occasion peu kilométré (36 %). D'ailleurs, seuls 8 % des Français se déclarent en position d'opter pour un VE lors d'une prochaine acquisition, quand bien même 47 % d'entre eux admettent toutefois que le VE correspond à leurs besoins quotidiens. Ils seraient 28 % à cibler une hybride, 25 % une essence et 24 % à privilégier le diesel.
Quelle influence peut donc avoir le bonus-malus écologique sur la décision finale ? Le bilan dressé par YouGov pour Identicar est mitigé. A priori, la moitié des Français (51 %) n'en tiendra pas compte. Si 18 % estiment qu'il s'agit d'une énième taxe à payer sur un produit leur plaisant, 33 % avancent ne pas avoir les moyens de s’offrir un véhicule hybride ou électrique, même avec l’aide du bonus écologique. Comme de coutume, les jeunes se démarquent une nouvelle fois. 48 % des 18-24 ans indiquent que cette règlementation aura une incidence sur leur décision en cas d’achat (contre 34% chez les 55 ans et plus).