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Distribution

Publicités automobiles : les Français pas convaincus par les messages sur l'écomobilité

Publié le 4 mars 2022

Par Jean-Baptiste Kapela
3 min de lecture
Les mentions de prévention sur les publicités automobiles ont fait leur apparition depuis le 1er mars 2022. Selon un sondage organisé par le magazine Stratégies et GroupM, 68 % des Français estiment que ces messages préventifs n’auront pas d’impact sur leur comportement.
62 % des personnes interrogées expliquent n'avoir jamais fait de covoiturage.

Depuis le 1er mars 2022, de nouvelles mentions écologiques sur les réclames automobiles sont devenues obligatoires. Les constructeurs doivent dorénavant faire mention d’un message prônant l'écomobilité sur leur publicité. GroupM, spécialiste mondial en conseil et investissements publicitaires, a mené un sondage en partenariat avec le magazine Stratégies. L'enquête, menée du 24 au 28 février, a permis de recueillir l’opinion de 522 Français (de 18 à 70 ans) sur cette nouvelle mesure.

 

De prime abord, il ne semble pas que les personnes interrogées soient convaincus par les mentions publicitaires. Ainsi, 68 % ne pensent pas que ces messages préventifs auront une incidence sur leur comportement. Par ailleurs, 62 % des sondés admettent que ces messages n’impacteront pas leur manière de se déplacer, dont 34 % résolument de convaincus.

 

À lire aussi : Quelles nouvelles réglementations pour l'automobile en 2022 ?

 

Pourtant, les Français interrogés par GroupeM ont majoritairement choisi les mots "utiles (32 %), nécessaires (28 %) et intéressantes (24 %)" pour qualifier ces mentions publicitaires. De surcroit, si ces messages préventifs n’auront pas un impact direct, la moitié des sondés affirment que la visibilité régulière de ces mentions les aideront à penser quotidiennement à leur façon de se déplacer. De manière générale, 66 % des répondants estiment prêter attention aux messages de prévention sanitaire ou légale du type “Mangez, bougez” ou “l’alcool est dangereux pour la santé”.

 

Un usage quotidien de la voiture qui reste fort

 

L’enquête s’est ensuite intéressée aux modes de déplacements et à leur fréquence d’utilisation. En matière d’écomobilité, le vélo a le vent en poupe, en particulier concernant l’usage de la marche ou encore du vélo, où 59 % des sondés assurent en pratiquer pour leurs trajets courts. Cependant, le covoiturage ne séduit pas vraiment, car 62 % des personnes interrogées expliquent n’en avoir jamais fait. Un point que les messages de prévention devrait difficilement améliorer, puisque l’usage de la voiture reste fort.

 

80,8 % des personnes interrogées possèdent une voiture et 63,9 % l’utilisent quotidiennement d'après le sondage. Malgré tout, la majorité des conducteurs (66,4 %) se sentent concernés par les questions environnementales et pensent qu’il faudrait réduire l’usage de la voiture pour limiter les émissions de gaz à effet de serre.

 

Une prise de conscience écologique qui est fruit d’un travail de plusieurs années de pédagogie auprès des automobilistes. À l’image des étiquettes énergie/CO2 qui permettent aux conducteurs d’avoir plus d’informations sur leurs émissions avant achat. D’ailleurs, 70,9 % des sondés considèrent que cette classification a une influence sur le choix du véhicule. Une catégorisation qui se retrouve désormais dans les publicités automobiles depuis le 1er mars 2022.

 

(avec Gaëtan Guérin)

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