Prime à la conversion et bonus : les concessionnaires enfin remboursés
Nous l’écrivions il y a quelques jours, le dispositif de prime à la conversion marche bien, et même très bien. Tellement bien que certaines demandes de remboursement de primes, avancées par les concessionnaires, restent aujourd’hui sans réponse. Ce serait ainsi le cas pour 70 000 demandes sur les 170 000 réalisées au total, une situation délicate pour les concessionnaires et leur trésorerie, qui serait toutefois en passe d’être résolue.
Le gouvernement vient en effet de débloquer une enveloppe de plus de 85 millions d’euros, affectée à la compensation des avances engagées. Dans le détail, 38 millions proviennent de "recettes diverses et accidentelles" et 47,6 millions ont été récoltés via la taxe additionnelle à la taxe sur les certificats d’immatriculation des véhicules.
Une refonte du processus de versement discutée
Le versement de l’argent sur le compte des professionnels interviendra, selon le CNPA, d’ici trois à cinq jours maximum pour les bonus, et au début du mois d’octobre pour les primes à la conversion. "Les très gros groupes de distributions adhérents au CNPA ont un à cinq millions d'euros dehors. Ces 85 millions devraient donc effectivement être suffisants pour couvrir les avances engagées par les concessionnaires en 2018", souligne Fabien Bonadéo, responsable de la branche VP au CNPA.
Le CNPA, qui a également déclaré avoir obtenu le principe de refonte des démarches de versement des bonus et primes ainsi que des circuits financiers, et ce afin d’optimiser la fluidité des remboursements. "Les primes à la conversion et le bonus sont des succès, et nous souhaitons évidemment leur pérennisation. Mais nous aimerions cependant éviter les couacs, dont typiquement les retards de remboursement aux concessionnaires. Nous devons donc rencontrer la Direction générale de l’énergie et du climat pour identifier comment rendre les remboursements aux concessionnaires plus rapides, notamment via un travail sur la simplification des démarches administratives, des documents et attestations à fournir", poursuit Fabien Bonadéo.