Milton Avenue déménage pour préparer son avenir

En moins de 18 mois d'activité, ce sera le deuxième déménagement. Comme un symbole de leur réussite commerciale sur le segment des véhicules d'occasion à particulier, les équipes de Milton Avenue vont investir un nouveau local au premier semestre 2022. Cette fois, le fondateur, Benoît Cortot, saute le pas de l'acquisition des murs pour construire une vision à long terme.

Milton Avenue va en effet s'installer dans un bâtiment de 1 000 m² sur un terrain de 6 000 m² à Guéret (23). Il s'agit d'une ancienne salle de fitness dont le dirigeant va garder des éléments pour le confort de ses employés. Au-delà des commodités, l'espace d'exposition intérieur va s'étendre sur 200 m². "Nous allons privilégier le stockage en extérieur pour attirer les clients par l'ampleur du choix", explique Benoît Cortot.

La majeure partie de l'espace intérieur sera donc dédiée à l'atelier. Sur une aire de 500 m², les véhicules d'occasion pourront être préparés et photographiés. Mais il s'agira ensuite d'aller plus loin. En tant qu'anciens membres du personnel de diverses concessions, les cadres de Milton Avenue entendent capitaliser sur leur expérience pour mener la barque. "J'ai fait le choix d'investir dans un outil de travail dimensionné pour l'avenir et les prochains défis", traduit le fondateur.

Net progrès en financement

A fin décembre 2021, il totalisait 530 immatriculations depuis la création de son affaire, quatorze mois plus tôt. 90 % de ce volume a été réalisé auprès des particuliers. Un comble pour une entreprise dont le plan initial était de fournir les professionnels de la région. "L'objectif sera de réaliser 500 ventes minimum en 2022, ce qui correspondra à une augmentation d'environ 20 % à isopérimètre", pose-t-il ses ambitions.

Le prix moyen des ventes de Milton Avenue s'élève à 16 300 euros environ. Ce qui correspond à des VO âgés de 2 à 4 ans en grande partie. A moins que ce soit déjà l'influence de l'inflation car le distributeur indépendant propose avant tout des produits âgés de 5 à 6 ans. "Et comme le marché glisse vers des produits plus vieux d'un an depuis que le VN est entré en pénurie, alors nous-mêmes nous avons davantage de VO de 7-8 ans dans le stock pour satisfaire la demande", analyse Benoît Cortot.

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Milton Avenue n'est pas des plus performantes sur le terrain du financement. Durant la première année, le taux de pénétration s'est établi à 10 %. Ce qui a généré 400 000 euros. Conscient de ce point faible, le fondateur a défini un nouveau contrat avec ses commerciaux à compter du 1^er janvier dernier. Le financement a fait son entrée dans le calcul de leur rémunération et sur le seul mois de janvier, ils ont cumulé 65 000 euros de dossier de financement. Milton Avenue s'est rapproché de CGI Finance, dont l'entreprise a adopté Vivafi, l'outil de souscription en ligne. "Nous avons commencé à communiquer sur des mensualités et non plus uniquement sur des montants de transaction", apprécie Benoît Cortot qui entrevoit à plus longue échéance de se lancer dans la LOA VO grâce à ce partenaire et d'inscrire son modèle économique dans la gestion des VO sur plusieurs cycles. Les 500 m² d'atelier ne seront pas de trop pour y aider.

Approvisionnement unitaire

Sur la devanture du prochain local, le fondateur pourrait accrocher un panneau faisant la promotion de sa prestation de rachat cash. "Un bon moyen de nous faire repérer car les clients font de plus en plus le tour de la zone pour recevoir des offres de professionnels", observe de sa fenêtre Benoît Cortot. En matière de CtoB, il a pris pour habitude de "sélectionner les VO proche du marché, puis de formuler une offre proche du prix pour éviter l'effet déceptif". Cela reste pour Milton Avenue une somme d'opportunités ponctuelles à saisir pour pallier des carences d'approvisionnement.

Autrement, il se fournit auprès de confrères à travers la France avec une logique qu'il voile de mystère. "Nous avons identifié les 5 à 10 modèles qui fonctionnent le mieux dans notre périmètre et nous achetons des exemplaires à l'unité à travers la France puisqu'il est difficile de constituer des lots en ce moment", se limite à dire le fondateur. Et pour l'heure, les résultats parlent en sa faveur.