Les acheteurs de voitures d'occasion se font plus rares et plus économes

Les intentions d'achat de voitures d'occasion sont en baisse par rapport à 2023. Tel est le constat réalisé par le sondage de YouGov pour Le Journal de l'Automobile. Sur les 1 019 personnes interrogées entre le 7 et le 9 mai 2024, 35 % ont fait part d'un projet d'acquisition à plus ou moins long terme. L'an passé, ils étaient 40 % dans ce cas.

Dans le détail, les perspectives se révèlent meilleures à courte échéance. En effet, 4 % des Français considèrent un achat de voiture d'occasion dans le mois à venir, contre 3 % en 2023 et 2 % en 2022. En revanche, à des horizons plus lointains, les statistiques se dégradent. Il y a, par exemple, 6 % d'intentions dans les six prochains mois, contre 7 % l'an passé.

L'enquête montre ensuite que les budgets ont été révisés à la baisse chez les seuls intentionnistes. Pour preuve, la part des Français qui pensent consacrer plus de 15 000 euros à leur achat a fondu de sept points en un an pour tomber à 21 %. Un membre du panel sur quatre dégagera une enveloppe de 10 000 à 14 999 euros, selon YouGov. Ce qui s'avère aussi vrai chez les hommes que chez les femmes. Soulignons que 27 % des Français prévoient de dépenser entre 5 000 et 9 999 euros. Une part qui monte à 33 % dans le quart Nord-Ouest de la France.

Les concessionnaires, mais pas uniquement

Les concessionnaires demeurent le canal le plus envisagé. Spontanément, 48 % des acheteurs potentiels de voitures d'occasion les solliciteront. Cette part s'effrite de deux points sur un an. Les femmes (54 %) et les populations les plus âgées (59 % des 45-54 ans et 69 % des retraités) préfèrent de loin faire appel à leurs compétences. Pour une voiture d'occasion, les distributeurs de marques ont aussi les faveurs des Français originaires du quart Nord-Ouest (58 %).

D'autres types de distributeurs prennent de l'influence. En gain de sept points en un an, les sites internet spécialisés se hissent au deuxième rang, avec 27 % d'intention de consultation. Les Français les placent donc devant les garages (26 %), les enseignes spécialisées (25 %) et les particuliers en direct (23 %). À noter qu'entre 2023 et 2024, les agences d'intermédiation ont encore bondi de six points pour arriver à 20 % (+12 points en deux ans).

L'un autant que l'autre, la confiance dans la marque et les points de contrôle de sécurité retiennent l'attention de 14 % des acheteurs de voitures d'occasion. Le service de reprise obtient à peine plus de suffrage (15 %). Pour convaincre les acheteurs de sauter le pas, les professionnels doivent jouer sur un levier bien plus important. En effet, pour près d'un tiers des Français (32 %), la garantie mécanique demeure le premier critère.

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Avec l'âge, les Français (intentionnistes ou non) souhaitent davantage disposer d'une garantie sur leur voiture d'occasion. Un palier est véritablement franchi après 35 ans car la demande passe d'environ 20 % à 36 %. Le point culminant est atteint par la tranche des 45-54 ans qui sollicite une couverture à 39 %. Ce qui n'est pas lié avec le prix du véhicule, car 4 % d'entre eux à peine envisagent de mettre plus de 25 000 euros sur la table, 11 % des intentionnistes de 35-44 ans.