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Distribution

"La reprise d'Opel par PSA est une excellente nouvelle pour le réseau"

Publié le 23 janvier 2018

Par Tanguy Merrien
3 min de lecture
Marc Bruschet, président du GNCO, est confiant quant à l'intégration de la marque allemande dans le giron du constructeur français même si certains points comme la nouvelle grille de rémunération ou le développement des volumes rentables restent des sujets délicats...

 

La reprise d'Opel par le groupe PSA suscite légitimement quelques interrogations quant à l'avenir de la marque allemande au sein du groupe français. En effet, ce rachat entraînera de nouvelles mutations aussi bien industrielles et humaines que commerciales. C'est sur ce dernier point et spécifiquement au niveau du réseau, en tant que président du groupement des concessionnaires Opel (GNCO), que Marc Bruschet est revenu.

 

Pas de concentration forcée

 

Pour Marc Bruschet, "la reprise d'Opel par PSA est une excellente nouvelle pour le réseau". Pour ce dernier,  certains opérateurs du blitz pourront même y saisir quelques opportunités. En effet, si la concentration du réseau se poursuivra "comme dans tous les réseaux de distribution actuellement, il n'est pas écrit que les opérateurs PSA reprendront obligatoirement des sites Opel. L'inverse est aussi probable selon la cohérence de plaques", explique-t-il. Le dirigeant voit toutefois le nombre d'investisseurs du blitz se réduire, de 115 aujourd'hui, "comme ce fut le cas par le passé dans les réseaux Peugeot et Citroën", tout en précisant aussi "qu'il n'y a aucun plan sur ce sujet actuellement".

 

Nouvelle rémunération

 

En revanche, Marc Bruchet et le bureau du GNCO ont bel et bien reçu la nouvelle grille de rémunération des distributeurs. Celle-ci a été dévoilée au réseau lors des différentes conventions régionales qui se déroulent depuis le début de l'année. "Une grille qui va dans le sens de ce qui existe déjà chez Peugeot et Citroën", évoque Marc Bruschet. Entre les lignes, tous les points n'auraient pas forcément reçu l'adhésion des distributeurs Opel, notamment sur la question portant sur le commerce VN. Si celle-ci a été "plus ou moins bien accueillie" par les distributeurs Opel, quelques arrangements sont aussi nécessaires. Le dialogue devra aplanir les doutes subsistants. "Il existe une nécessité de pilotage conjoint pour le bien du réseau. Mais nous sommes dans une période de transition qui ira dans le bon sens à terme", avance Marc Bruschet.

 

Vers la hausse de la rentabilité

 

Car, outre cette nouvelle grille de rémunération, le réseau a aussi pour objectif d'augmenter les volumes rentables. Pour cela, l'augmentation du panier moyen sera prépondérante tout comme le succès des SUV de la gamme d'Opel. Pour l'heure, celle-ci peut s'appuyer sur le Grandland, mais aussi le Crossland, dont les ventes ont accaparé sur le dernier trimestre 22 % du mix. Quant à la rentabilité du réseau Opel, une première projection fait état d'une moyenne de 0,6 % contre 0,3 % en 2016.

 

La fin des tactiques ?

 

Enfin, les volumes eux-mêmes devront aussi changer de canal. A commencer par les immatriculations tactiques "trop importantes" chez Opel (42 %) pour une moyenne France de 28 %, quand Peugeot n'y réalise que 22 %. "La gestion des immatriculations tactiques est à revoir chez Opel quand PSA a de son côté une politique vertueuse en la matière. Le but à court terme sera déjà de réduire l'écart. Cet objectif défend l'image du réseau, mais aussi les VR de nos produits. J'y vois un intérêt favorable", conclut Marc Bruschet.

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