Autovision en remet une couche
L'information ne suscite que peu d'émotion. Pourtant, depuis sept mois, sur demande des exploitants de centres de CT indépendants, le Conseil d'Etat envisage de rendre illégaux les centres auxiliaires de CT PL, ou bien d'en autoriser l'exploitation à tous (ils sont aujourd'hui réservés aux seuls réseaux).
Pour mémoire, une installation auxiliaire PL est une travée équipée comme un centre spécialisé pour les contrôles techniques, installée dans les régies de transports en commun ou dans les ateliers de réparations PL. Ce modèle est agréé par le préfet pour une durée de quatre années. A la base, ce type d'organisation a été créé pour proposer un maillage suffisant de centres de contrôle, sans justifier de la mise en place de centres 100 % dédiés, bien trop couteux compte tenu de l'activité. Actuellement, le parc PL est d’environ un million de véhicules (dont certains passent deux fois par an au contrôle) pour seulement 420 centres pratiquant le CT.
Bien sûr, depuis le début de ce projet, les réseaux s'insurgent contre l'initiative de suppression des centres auxiliaires, qui présenterait, selon eux, de graves conséquences au plan économique, social et environnemental. Et Autovision PL va plus loin. L'enseigne, qui exploite 60 centres spécialisés et 48 installations auxiliaires, se dit favorable à l'ouverture du marché des centres auxiliaires aux exploitants de centres indépendants. Paradoxalement, lesdits indépendants s'y opposent, souhaitant plutôt récupérer une partie du marché dans leurs centres spécialisés.
Autovision rappelle que la suppression pure et simple de 90 installations auxiliaires en France serait dommageable à la sécurité routière et à l’environnement, en augmentant le nombre de kilomètres parcourus par les poids lourds pour se rendre au contrôle. L'enseigne a mené plusieurs actions auprès des ministres chargés de l’Ecologie et des Transports, auprès de la délégation à la sécurité et à la circulation routière et des députés, sans être entendue.
L'opérateur compte désormais sur le nouveau gouvernement pour faire valoir sa position. Le Conseil d’Etat doit rendre prochainement son avis sur le projet de décret. En attendant, les installations auxiliaires sont fermées par décisions de justice ou non renouvellements administratifs.
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