Autoplanet, le succès dans la durée
Le site Autoplanet.fr qui a posé ses valises sur la Toile en 2000 a discrètement accompagné la mutation du canal Internet dans la distribution automobile durant cette décennie. Face à une concurrence accrue et des réticences encore persistantes de la part des professionnels, la société fondée et dirigée par Eric Ibled est restée fidèle à son positionnement pendant ces dix années. Seul petit changement de trajectoire, le site, Pure player, a rapidement délaissé le marché du VO, trop fortement concurrencé à l'époque, pour mieux se consacrer au business du VN. "Notre métier est d'apporter du volume additionnel et des nouveaux clients aux distributeurs français", résume Eric Ibled.
85 points de vente en France
Après trois premières années de mise en route, Autoplanet a véritablement pris son envol en 2003. "Nous avons senti une vrai accélération à cette période suite à l'arrivée de l'ADSL qui a permis de démocratiser le canal Internet", explique Eric Ibled. La société a d'abord fait ses armes auprès des distributeurs d'Île-de-France qui, face à une concurrence accrue et des coûts conséquents, ont de suite été plus réceptifs aux vertus du Net. Progressivement, la société a exporté son modèle aux distributeurs de Province. 85 points de vente français font aujourd'hui confiance à Autoplanet qui a limité son périmètre de développement à l'Hexagone. "Nous revendiquons ce choix car nous ne souhaitions pas jouer sur les deux tableaux et faire concurrence au marché français en important des voitures d'autres pays européens, justifie Eric Ibled. De plus, l'importation de véhicules est soumise à de nombreux artifices qui ne sont pas transparents aux yeux du client. Beaucoup de voitures importées ont, par exemple, déjà connu une première immatriculation dans le pays d'origine qui empêche le client final français de percevoir le bonus ou la prime sur la voiture".
Un outil de conquête
Autoplanet opère donc comme un intermédiaire en faisant se confronter l'offre VN des distributeurs aux Internautes. En aucun cas la société n'entend se substituer au lieu de vente. "Le bon de commande, l’acompte et la livraison du véhicule, réalisés selon le respect de la charte qualité du constructeur, s’établissent directement entre le client et la concession en toute transparence",précise Eric Ibled. Plus de 4 500 annonces de voitures neuves sont diffusées sur le site Internet. En 2009, le site a généré 4 400 transactions et le dirigeant entend maintenir ce volume cette année dans un contexte plus difficile.
Quand les volumes priment sur les marges
Si le business modèle d'Autoplanet diffère de la concurrence - elle perçoit une commission moyenne de 300 euros par véhicule vendu - le site se doit de proposer des tarifs remisés pour générer du trafic et des contacts. Comment alors concilier des prix "jusqu'à 35 % moins chers" tout en proposant des véhicules en provenance exclusive des réseaux français ? "Nous estimons que 15 à 20 % des ventes mensuelles de nos partenaires sont générées via notre site. Dès lors que nous leur apportons des volumes et des clients supplémentaires, leur permettant de toucher leurs primes de volume, ils sont prêts à réaliser une marge nulle sur certains véhicules", explique Eric Ibled. Plus particulièrement les véhicules neufs bénéficiant des aides complémentaires distribuées par les constructeurs dans le cadre des plans commerciaux mensuels. "Mais beaucoup de professionnels raisonnent encore beaucoup à court terme et ne s'inscrivent pas dans cette logique. Notre défi est véritablement de trouver de nouveaux partenaires", entrevoit le dirigeant. L'autre défi auquel devra répondre la société sera de capter et surtout conserver une clientèle plus volatile et exigeante. "Nous devons répondre aux internautes qui viennent de plus en plus sur le Net en amont de leur prise de décision", préciseEric Ibledqui entend déployer des nouveaux outils de comparaison pour fournir des informations aux potentiels clients.
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