S'abonner
Data Center

Timide croissance pour le marché européen du VP neuf en 2019

Publié le 16 janvier 2020

Par Alice Thuot
4 min de lecture
L'année précédente s’est soldée par une légère croissance de 1,2 % de la demande européenne en véhicules particuliers neufs. Un résultat qui aurait pu être encore plus faible, si le mois de décembre n’avait pas enregistré une croissance historique.
Un bon dernier trimestre, avec un mois de décembre flamboyant ont alimenté la croissance, toutefois faible, du marché européen du VP neuf.

 

Si l’année 2019 avait fort mal démarré pour le marché européen du véhicule neuf particulier - perturbé par l’impact du WLTP-, elle s’est finalement terminée sur une note positive. C’est ce que nous apprennent les chiffres dévoilés par l’ACEA. Ces derniers font état d’une hausse de 1,2 % pour 15,3 millions d’unités écoulées. Un volume qui permet à ce marché d’afficher une sixième année consécutive de hausse. En ce qui concerne les cinq principaux marchés de l'UE, l'Allemagne, avec une hausse de 5,0 %, à 3,6 millions d’unités, a enregistré la plus forte augmentation l'an dernier, suivie de la France (+ 1,9 % et 2,2 millions) et de l'Italie (+ 0,3 %). En revanche, l'Espagne (‐4,8 %) et le Royaume-Uni (‐2,4 %) ont subi une baisse de la demande en 2019.

 

La performance globale aurait pu être encore plus timide, si le mois de décembre n’avait pas été synonyme de record historique, avec une croissance de 21,7 %, du jamais vu. Sur ce seul mois, 1 215 076 unités ont trouvé preneur, contre à peine 1 million en décembre 2018. Et justement, cette croissance exceptionnelle trouve son explication à la fois par une base de comparaison faible à la même période en 2018 - les immatriculations ayant chuté de 8,4 % -  mais aussi par des mouvements exceptionnels de la demande dans plusieurs marchés piliers.

 

Parmi eux, la France, bien évidemment, qui, grâce aux immatriculations anticipées a connu en décembre 2019 une croissance de 27,7 %. Citons également la Suède, dont la demande a explosé de plus de 109 %, pour les mêmes raisons -fiscales- que la France, soit une modification du système de bonus-malus basé sur le CO2. Les Pays-Bas ont également été concernés, avec une demande en hausse de 113,9 %, alors que le pays a décidé d’augmenter la taxation sur les véhicules de société électriques, de 4 à 8 %. De manière plus globale, tous les marchés, y compris les big five, ont affiché des taux de croissance solides en décembre, très majoritairement à deux chiffres, et très souvent au-dessus de 20 et 30 %. 

 

 

Les immatriculations artificielles à la fête

 

Le constat est identique en analysant les performances par marques et groupes. En décembre, très rares ont été les constructeurs qui n’ont pas connu une croissance exponentielle de leurs immatriculations de véhicules particuliers neufs. Ils sont précisément au nombre de cinq : Opel / Vauxhall, Jeep et Lancia / Chrysler ainsi que Jaguar et Mitsubishi. Volkswagen, premier groupe automobile sur le Vieux Continent, à vu ses immatriculations croître de 21,1 % en décembre, avec de fortes hausses, toutes au-dessus de 10 % pour chacune de ses marques.

 

De manière globale, presque aucun groupe ou constructeur n’a échappé à ce mouvement d’immatriculations artificielles sur le dernier mois de l’année. Pour preuve : Renault a connu une explosion de 23,1 %, Hyundai de 18 %, BMW de 16,4 %, Daimler et Ford de 19,5 %, FCA de 13,5 %, Nissan de 24,6 % ou encore Mazda (73,6 %). PSA, qui a visiblement réussi à assainir son parc progressivement, tout au long de l’année, a affiché un recul de 2,2 %. De quoi peut-être donner une idée plus précise de ce à quoi aurait dû ressembler le marché sans immatriculations artificielles.

 

Mais ces flamboyants résultats n’ont pas toujours suffit à faire de 2019 une année inoubliable pour les groupes automobiles. Si Volkswagen a conforté sa position de premier acteur européen avec 3,7 millions d’unités, un volume en croissance de 3,1 % pour une part de marché de 24,3 %, ce n’a pas été le cas de PSA. Le groupe français, plombé par les mauvais résultats d’Opel (-7,6 %), et la stagnation de Peugeot (-0,4 %), s’est retrouvé avec une légère baisse de 1,1 % à 2,4 millions de VP neufs écoulés et une part de marché de 15,9 %, en recul de 0,3 points.

 

Tendance inverse pour son concurrent national, et 3e groupe européen, Renault. 1,6 million d’unités écoulés, volume en hausse de 1,1 %, ont procuré au groupe une part de marché de stable, de 10,6 %. A noter parmi les autres bonnes performances, celles du groupe Hyundai, 4e groupe européen, avec près de 1 040 000 unités (+2,8 %), BMW qui a dépassé le cap du million (+1,7 %), Daimler (+5,3 % et 984 000 unités), Toyota (+4,9 % et 767 000 VP neufs) ou encore Volvo (+7,5 %), Mazda (+10,3 %), et Mitsubishi (+3,4 %).

Vous devez activer le javacript et la gestion des cookies pour bénéficier de toutes les fonctionnalités.
Partager :

Sur le même sujet

Laisser un commentaire

cross-circle