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Le segment des SUV fléchit en France

Publié le 2 novembre 2018

Par Alice Thuot
3 min de lecture
Selon les données AAA Data, le segment des SUV connaît depuis deux mois en France un fléchissement de ses immatriculations, au profit des berlines.

 

Le mouvement de fond est certes récent, mais bien là : selon les informations fournies par AAA Data, le segment des berlines reprend le dessus sur le marché français depuis la fin de l’été. Jusqu’ici inexorablement grignoté par celui des SUV, il a affiché en septembre et octobre un bond de ses immatriculations, tous canaux confondus. Ainsi, si sur les six premiers mois de l’année, la part de marché en France des berlines est passée sous la barre des 50 %, à 49,1 % précisément, et ce, avant de plonger pendant les mois estivaux à 45,8 %, la tendance semble être en train de s’inverser (voir graphique ci-dessous).

 

En septembre et octobre, les berlines se sont octroyé une part de marché de plus de 53 % sur le marché des VP neufs français, du jamais vu depuis de très nombreux mois. Il semblerait donc que le rouleau compresseur nommé SUV ait commencé à ralentir : pour preuve, si la part de marché de ce type de véhiculse culminait à plus de 39 % durant l’été, après une relative stabilité à environ 36 % les mois précédents, cette proportion est descendue à 34,8 % en septembre et 35,2 % en octobre.

 

Le poids de la fiscalité en cause ?

 

A titre d’exemple, sur ce dernier mois d’octobre, le segment des berlines a été le seul à voir ses immatriculations croître, au détriment notamment des monospaces, mais aussi des SUV. Ces derniers, après un pic de plus de 39 % des immatriculations pendant l’été, ont ensuite chuté dès le rentré de près de 5 points pour se stabiliser autour des 35 %. Même sort pour les monospaces, qui occupaient encore sur les six premiers mois de l’année plus de 6 % de part de marché contre environ 4,5 % ces deux derniers mois.

 

Si deux mois ne suffisent évidemment pas pour réellement parler de tendance, en revanche, ce regain des berlines au détriment des SUV correspond à la prise en compte des niveaux de grammage en CO2 selon le NEDC corrélé. Plus lourds et moins aérodynamiques que les berlines, les SUV émettent plus de CO2, et, donc, sont davantage pénalisés fiscalement. Ainsi, selon Jato Dynamic, un SUV émet en moyenne 133 g de CO2, contre 111g pour une berline. Conséquence peut-être également d’un marché du SUV surchargé ou de la lassitude de l’automobiliste français alors que le pays a été le plus réceptif, et de loin, à cette vague des SUV ? A voir si cette évolution se poursuit sur ces prochains mois.

 

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