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Le marché des utilitaires plonge en mars

Publié le 10 avril 2012

Par Benoît Landré
3 min de lecture
Avec une chute de 12,2 % en mars, le marché français des véhicules utilitaires (- 5 t) accuse déjà un recul de 6,6 % par rapport à la même période de l'an passé.
Avec une chute de 12,2 % en mars, le marché français des véhicules utilitaires (- 5 t) accuse déjà un recul de 6,6 % par rapport à la même période de l'an passé.

Il n'aura pas fallu très longtemps pour balayer d'un revers de main les prévisions de début d'année. Trois mois à peine. Après une première baisse de 2,6 % en janvier, suivie d'une nouvelle variation négative de 3,8 % en février, le marché français des véhicules utilitaires (- 5 t) a subi un véritable coup de mou en mars. Avec un total de 36 493 immatriculations, il a reculé de 12,2 %.

Dès lors, les espoirs de stabilité formulés en début d'année se sont transformés en doux rêve et les principaux acteurs tablent davantage sur un marché
en baisse de 5 à 10 %. "Nous sommes moins optimistes qu'en début d'année
et voyons une baisse de 5 % du marché des utilitaires en 2012, autour des
405 000 unités
", confiait Philippe Peyrard, directeur des ventes aux entreprises et véhicules utilitaires Opel, lors de la présentation du nouveau Combo.

Avec un total de 2 005 véhicules immatriculés sur trois mois, Opel est précisément la marque qui réalise la plus forte progression sur le premier trimestre (+ 33,5 %). Avec respectivement 6 064 et 5 496 immatriculations en mars, Citroën et Peugeot ont particulièrement souffert, accusant des chutes de 23,4 % et 25,1 %, et pointent en baisse de 12,3 % et 8,8 % au premier trimestre. Renault s'en sort beaucoup mieux avec une progression de 5 % en mars
et un bilan stable (+ 0,2 %) sur trois mois, à 34 186 immatriculations. Avec
103 072 immatriculations de janvier à mars 2012, le marché français des véhicules utilitaires légers neufs affiche donc un recul de 6,6 % par rapport au premier trimestre 2011.

Une guerre commerciale effrénée

Comme pressenti, les conditions d'accès au financement se sont encore drastiquement durcies en ce début d'année. "Nous n'avons jamais eu autant de mal à monter des dossiers de crédit. Les captives des constructeurs nous soutiennent, mais les banques ne jouent pas le jeu car il y a de plus en plus de refus ou des dossiers qui traînent", observe Sébastien Langlois, directeur de VU Concept, distributeur Fiat Professional et Volkswagen Utilitaires à Caen (14).

Dans ce contexte de baisse du marché, la guerre des remises commerciales à laquelle se livrent les principales marques ne devrait pas ralentir dans les prochains mois. "La pression du résultat fait que tout le monde joue le jeu et nous restons attentifs aux offres formulées par la concurrence. La plupart des marques se situent clairement à des niveaux de remises au-delà des 30 %. Nous observons également que les conditions de remises totales sont souvent dissociées de la taille du parc",observe Pierre Laromiguières, responsable VUL et relation carrossier Citroën. "Notre objectif est d'abord de gagner de l'argent avant de faire des volumes. Nous répondons à cette concurrence avec notre offre de location longue durée Fleet Solutions", indique pour sa part Antoine du Cluzel, directeur Volkswagen Utilitaires France.

Entre les échéances électorales et la conjoncture économique toujours morose, plus que le premier trimestre, c'est les six premiers mois de l'année qui devraient se révéler compliqués.

Retrouvez les statistiques du marché en cliquant ici.

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