Volvo V50 : Entre sagesse et dynamisme
...sécurité, famille nombreuse... Si le break Volvo bénéficie en général d'une bonne image, on ne l'identifie cependant pas vraiment à une clientèle jeune et sportive. C'est précisément à cette idée reçue que la marque suédoise a décidé de s'attaquer en lançant le V50. "Nous voulons d'abord fidéliser la clientèle du V40", commence le représentant français de la marque, qui s'empresse toutefois d'ajouter : "Mais nous voulons également conquérir la clientèle du segment M2." Il précise ensuite : "Nous souhaitons insister sur les jeunes couples qui ont ou qui vont avoir un enfant et qui veulent augmenter le volume de leur véhicule sans pour autant sacrifier au caractère dynamique." La ligne du "petit" break Volvo le confirme grâce à un avant raccourci au capot bombé et des lignes de toit légèrement courbées et fuyant vers l'arrière. Le constructeur n'hésite d'ailleurs pas à le qualifier de break de sport et, il faut bien le dire, il a doté son véhicule de motorisations lui permettant de prétendre à ce titre, notamment avec le moteur T5 de 220 ch. Pour son lancement, le V50 bénéficiera de quatre motorisations, trois essence et un Diesel. Ce dernier devrait représenter près de la moitié des ventes du V50 en Europe et pas moins de 90 % des ventes françaises.
En chiffresVentes de breaks en 2003 (unités) |
Volvo bénéficie de la coopération de PSA-Ford dans les moteurs Diesel
Il s'agit d'un moteur 2,0 l turbodiesel de 136 ch issu de la coopération industrielle entre le groupe Ford et PSA Peugeot-Citroën ; d'autres véhicules l'ont ainsi déjà étrenné, notamment le Ford C-Max et la Peugeot 307. Sur le V50, ce Diesel se révèle tout à fait à son aise et garantit au conducteur suffisamment de couple en toutes circonstances. Il devrait être suivi dans le courant de l'année par une version moins puissante, un moteur 1,6 l Diesel, pour satisfaire les flottes d'entreprise. Pour se partager les miettes du mix produit, le V50 complétera sa panoplie avec un moteur 2,4 l essence de 140 ch, d'une version plus musclée, le 2,4 i de 170 ch, et enfin, pour les plus aventureux, du moteur T5 de 220 ch . A l'intérieur de l'habitacle, Volvo a fait des efforts de style pour l'habillage de son break. Ce qui retient le plus l'attention est la console centrale qui cache un petit espace logeable. Le coffre est de dimensions raisonnables, plus spacieux que celui de la V40, et est, une fois les sièges arrière rabattus, complètement plat. La sécurité n'est pas oubliée dans ce nouveau break. Le V50 inaugure le système Idis (système intelligent d'information du conducteur) qui a pour mission de retenir temporairement les informations provenant du système de navigation ou du téléphone intégré lorsque le trafic exige toute l'attention du conducteur (embouteillage, dépassement, etc.). Le système évalue lui-même ces situations en combinant plusieurs paramètres tels que les mouvements du volant, le fonctionnement des clignotants, les mouvements de la pédale d'accélération ou de frein. Avec ce nouveau modèle, le constructeur espère relancer les ventes de son break compact. Ainsi, alors que le V40 représentait, en France, environ 4 % des ventes de breaks du segment M2, loin derrière le Renault Laguna Estate, le Volkswagen Passat break ou encore l'Audi A4 Avant, le V50 devrait quant à lui s'arroger 6 % du segment. Pour cela, Volvo prévoit d'en immatriculer 2 850 en 2004 et environ 3 200 en année pleine. Il était grand temps pour le constructeur de trouver un successeur au V40, les ventes de celui-ci ayant chuté de 19,6 % entre 2003 et 2002. Ainsi, en 2003, Volvo n'en a vendu que 2 013 unités, contre 2 504 en 2002. Rappelons que, au niveau mondial, la marque suédoise compte vendre quelque 74 000 V50 par an, ses plus gros marchés étant l'Allemagne (15 000 unités) et la Suède (10 000 unités).
Arnaud Dumas
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