Volkswagen e-Golf : Electrique et éclectique
Des ventes à professionnels à environ 50%
Volkswagen en est convaincu : l’e-Golf peut séduire plusieurs catégories de professionnels en France. "Elle peut intéresser les entreprises très eco-friendly et intégrer très aisément des parcs de véhicules en pool", illustre Arnaud Barral, le directeur de Volkswagen France. La Golf tout électrique de la marque a en outre plus d’un argument à faire valoir auprès professions libérales, loueurs et entreprises, grands comptes comme PME-TPE. "Il s’agit d’abord et avant tout d’une Golf, elle affiche une autonomie plus qu’honorable, elle n’émet pas de CO2 et son prix de revient pour une entreprise est équivalent à celui d’une Golf thermique sur une durée de quatre ans", poursuit Arnaud Barral. Les professionnels intéressés pourront en outre se la procurer et l’essayer auprès de 42 distributeurs, ces derniers couvrant les plus grandes villes de France.
Les objectifs de ventes de Volkswagen France avec l’e-Golf ? Ils sont à la fois modestes et loin d’être négligeables (le tout électrique ne participe encore au marché total qu’à hauteur de 0,5%). Le dirigeant de Volkswagen France serait satisfait s’il s’en vendait tous les mois de 20 à 25, soit autant actuellement que le e-Up !. Un dernier modèle qui est commercialisé à parts égales entre les particuliers et les professionnels. "Les volumes seront bien sûr tout autres avec la Golf Plug-In Hybrid, relève le directeur de Volkswagen France. Ce modèle affiche une autonomie de 900 kilomètres et ses faibles rejets de CO2 l’exonèrent de TVS." En d’autres termes, sur les marchés du tout électrique et de l’hybride, il faudra compter de plus en plus avec Volkswagen.
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L'ESSAI
Un couteau suisse. Cette 7e génération de la Golf est en train de devenir le couteau suisse de Volkswagen. La berline, qui vient de fêter ses 40 ans et qui a déjà été vendue à plus de 30 millions d’exemplaires à travers le monde, entre dans une nouvelle ère grâce à la plateforme MQB. Celle de l’électromobilité. Certes, il y a déjà la e-Up!, mais avec la Golf et plus largement le déploiement de cette plateforme, le groupe allemand et ses marques passent à la vitesse supérieure. “Une nouvelle approche de la mobilité”, pour Martin Winterkorn, le patron du groupe. Et cette approche est en fait de proposer l’ensemble des technologies disponibles afin que les clients fassent leur choix. Une performance rendue possible par la plateforme MQB du groupe (mais aussi les MLB et MSB), qui permet à la Golf, comme les autres modèles qui en disposent, d’être produite sur une même ligne de production, qu’il s’agisse d’un modèle électrique, hybride rechargeable, TDi, TSi, CNG et même avec une pile à combustible dans le futur. En plus des économies d’échelle, le constructeur peut ainsi ajuster au mieux la production. Ce large éventail est aussi l’occasion pour Volkswagen de se conformer à la réglementation européenne et d’atteindre des émissions moyennes de 95 g de CO2 à l’horizon 2020. Des contraintes législatives également présentes dans d’autres grandes régions comme les Etats-Unis ou la Chine. Mais revenons donc à la Golf et ses dérivés électriques.
Une Golf avant tout
Bien qu’elle embarque 318 kg de batterie, lui faisant atteindre les 1 585 kg sur la balance, cette e-Golf reste bel et bien une Golf. Habitabilité comprise. Pas de révolution concernant le design, seuls quelques éléments caractéristiques comme une bande bleue qui traverse la calandre et les optiques ainsi que des feux de jour spécifiques viennent trahir son appétence pour les watts. Même constat à l’intérieur où le compte-tours laisse place à un cadran illustrant le fonctionnement du système électrique. Le système d’infotainement évolue lui aussi pour renseigner sur les flux électriques ou les différents modes de conduite. Les 264 blocs de la batterie, d’une puissance de 24,2 kWh, viennent alimenter un moteur électrique de 85 kW (116 ch) pendant, théoriquement, 190 km. En réalité, comme pour toute voiture électrique, cette distance peut varier. Ici, le constructeur met en avant une fourchette de 130 à 190 km. Une autonomie que trois modes de conduite peuvent permettre de préserver en limitant la puissance et/ou certaines fonctions comme la climatisation par exemple. Le mode normal utilisera toute la puissance et le couple disponibles (85 kW et 270 Nm), et permettra d’atteindre 140 km/h. Le mode Eco limitera la puissance à 70 kW et 220 Nm et la vitesse à 115 km/h. Enfin, le mode Eco+ limitera la puissance à 55 kW et 175 Nm et la vitesse à 90 km/h. A cela s’ajoutent différents niveaux de récupération d’énergie. Il y en a quatre, D1, D2 et D3, allant crescendo jusqu’à la position spécifique B (pour brake) qui est le niveau le plus fort de récupération. Pour schématiser, le mode D1 équivaut presque à une roue libre alors que le mode B permet quasiment de se passer des freins en circulation urbaine. Une fois vidée, la batterie demandera treize heures de charge sur une prise domestique (2,3 kW), huit heures avec une Wallbox (3,6 kW) et enfin une demi-heure pour 80 % de la charge avec une borne de charge rapide (40 kW en courant continu).
La GTE sans doute dans tout le réseau
Cette Golf débarque donc sur un marché restreint. Et même très restreint en France avec seulement 0,3 % des immatriculations en 2013. L’ambition de Volkswagen France n’est pas vraiment quantifiable aujourd’hui mais, à l’image de la maison mère, Arnaud Barral, le directeur de la marque, souhaite offrir le choix aux clients. Pour avoir une indication du potentiel du 100 % électrique chez Volkswagen, la e-Up!, lancée en décembre dernier, avait déjà enregistré plus de 180 commandes. En revanche, le directeur reconnaît que la Golf GTE, l’hybride rechargeable, aura un potentiel plus large. Un peu plus chère que la e-Golf, la GTE fait sauter la pire des craintes : l’autonomie. En effet, en plus d’une cinquantaine de kilomètres d’autonomie en 100 % électrique, elle cache sous son capot un 1.4 TSi de 150 ch pour aider ou prendre le relais. Cette GTE arrivera également dans les concessions en septembre prochain. Et vraisemblablement dans toutes les concessions, contrairement à la e-Golf qui s’appuie, comme la e-Up!, sur un réseau de 42 concessions seulement.
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La e-Golf en bref
Date de lancement
Septembre 2014
Segment de marché
Compactes 100 % électrique
Objectif*
300 unités
Principales concurrentes de la e-Golf 115 ch : 30 500 € (36 800)*
• Nissan Leaf 109 ch : de 18 090 € (24 390 e) à 29 390 € (35 690 €)
• BMW i3 170 ch : de 28 900 € (35 200 €) à 31 700 € (38 000 €)
Prix
30 500 €
*Estimation ventes JA ; Prix bonus 6 300 € déduit ; (…) prix catalogue
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