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Constructeurs

VE : des projets, des engagements… et toujours des inquiétudes

Publié le 13 avril 2012

Par Armindo Dias
4 min de lecture
Constructeurs, fabricants de bornes, énergéticiens et autres acheteurs ont pris la parole à l’occasion de la troisième édition parisienne du salon eCarTec. Si nombre d’intervenants se sont montrés optimistes quant à l’évolution du marché du véhicule électrique, d’autres ont aussi tenu à faire savoir qu’ils étaient impatients de le voir véritablement décoller.
La troisième édition d’eCarTec Paris a de nouveau réuni tous les professionnels impliqués dans le développement et la commercialisation des véhicules électriques et hybrides.

Tous les acteurs évoluant sur le marché des véhicules électriques et hybrides étaient réunis les 3, 4 et 5 avril à la Porte de Versailles, à Paris, à l’occasion de la troisième édition parisienne du salon eCarTec. Certains ont fait part de leurs avancées et projets, d’autres ont réaffirmé leurs engagements et implications… et certains ont tenu à faire savoir que tout ou presque restait encore à faire en matière de VE, notamment dans l’Hexagone. BMW a indiqué pour sa part que son pilote mondial impliquant 612 Mini E dans le monde avait été riche d’enseignements et que ces derniers pouvaient être considérés comme très fiables dans la mesure où les véhicules avaient parcouru la bagatelle de 17 millions de kilomètres (plusieurs dizaines de Mini E ont été testées dans le cadre de ce pilote à Paris, une dizaine de BMW ActiveE étant aussi en circulation dans l’Hexagone). “Aucune panne n’a été à déplorer”, a ainsi souligné Jean-Michel Cavret, le directeur de la stratégie électro-mobilité de BMW Group France. La marque ne va pas pour autant s’arrêter là.

Une première étape

Son pilote mondial ne représente qu’une étape dans sa stratégie globale de conquête du marché VE. “Nous allons désormais tester un coupé Série 1 ActiveE afin de valider la chaîne de propulsion qui sera présente sur la future BMW i3”, a poursuivi Jean-Michel Cavret. Ce modèle, qui comprendra une version tout électrique ainsi qu’une version avec un prolongateur d’autonomie, devrait être commercialisé courant 2013. La chaîne de propulsion qui sera validée devrait aussi être déployée sur l’hybride BMW i8. A terme, il n’est pas impossible que ces deux nouveautés intéressent à la fois La Poste et l’Ugap. La Poste a rappelé que son intérêt pour les nouvelles énergies ne datait pas d’hier et qu’elle s’était donc très logiquement impliquée dans le groupement de commandes constitué il y a bientôt deux ans et coordonné par l’Ugap : il doit aboutir sur quatre ans à la vente d’au moins 20 000 VE (15 637 Renault Kangoo ZE et 3 074 Peugeot iOn, très précisément). La Poste n’exclut pas non plus, à terme, de louer, mais aussi de vendre des VE.

Des appels d’offres à venir

L’Ugap a fait savoir de son côté que le troisième lot de d’appel d’offres lancé à la mi-2010 et finalement non attribué à la fin 2011 ferait de nouveau l’objet d’une mise en compétition courant 2012. Ce troisième lot porte sur des véhicules particuliers de quatre ou cinq places. “Nous allons aussi publier un appel d’offres portant sur des VI électriques”, a indiqué Marc Thiercelin, directeur de la qualité, de l’emploi local et des politiques publiques au sein de la direction de l’offre à l’Ugap. La centrale d’achat public continue donc d’étoffer son offre de véhicules propres : en plus des véhicules particuliers et des véhicules utilitaires électriques déjà présents dans son catalogue, elle référence aussi des vélos à assistance électrique, des scooters électriques et des minibus électriques. Il n’empêche, certains considèrent que le marché de la nouvelle mobilité tarde vraiment à décoller.

Tout reste à faire pour Nissan

Nissan estime ni plus ni moins que les choses ne vont pas assez vite en matière de VE dans l’Hexagone. “Tout reste encore à faire”, déplore même Olivier Paturet, le responsable de la Business Unit Zéro Emission pour l’Europe chez Nissan. Il tenait déjà ce discours au salon des Maires… édition 2011. Le responsable déplore qu’il n’y ait que de l’ordre de 14 000 points de charge en Europe et que ceux-ci soient surtout présents et visibles dans les pays de l’Europe du Nord. “Le marché des véhicules électriques reste encore très lié aux seules entreprises et aux seuls réseaux de concessionnaires”, a aussi déploré Olivier Paturet. Or, pour lui, il convient désormais de passer à une seconde phase, comprenez celle de la vente de véhicules électriques à particuliers. “Les collectivités locales françaises doivent s’investir un peu plus”, a-t-il conclu. A ses yeux, elles doivent faire preuve d’un peu plus de motivation et s’inspirer de certaines solutions mises en place dans les pays nordiques (la constitution de corridors de recharge rapide, par exemple).

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