Une semaine agitée chez PGO
...avec l'arrivée de nouveaux investisseurs (JA n° 913 du 8 avril 2005), le petit constructeur de Saint-Christol-lez-Alès traverse une période difficile. Mais avant de revenir sur ce point, la deuxième actualité de PGO est plus rassurante. En effet, la 4e chambre de la Cour d'appel de Paris vient d'infirmer, le 1er juin 2005, toutes les dispositions du jugement rendu par le TGI de Paris le 18 février 2004 qui avait notamment interdit à PGO de poursuivre la fabrication du Speedster I, une réplique de la Porsche 356 (JA n° 866 du 5 mars 2004). Ce jugement en deuxième instance a ainsi déclaré, dans son arrêt, "Porsche AG irrecevable dans ses actions en contrefaçon et en concurrence déloyale et parasitaire à l'encontre de la société PGO Automobile SA". De plus, la cour a également ordonné la restitution des 50 000 euros versés par PGO à Porsche AG. Le constructeur allemand devra même payer à l'autre partie 30 000 euros sur la base de l'article 700 du nouveau Code de procédure civile.
Un passif de 2,5 millions d'euros
Toutefois cette bonne nouvelle ne doit pas faire oublier le redressement judiciaire de la société. En effet, le lundi 30 mai dernier, le nouvel actionnariat majoritaire de PGO (Nasser International, Al Atlas for Cars et Symex International) a déclaré la société en cessation de paiement. Une procédure qui va permettre de faire face à un passif de quelque 2,5 millions d'euros. Mais vu la coïncidence des dates, on peut se demander si les actionnaires ne s'étaient pas couverts en cas d'une confirmation de la condamnation. Il semble que non puisque ces derniers ont immédiatement affirmé leur volonté de soutenir l'entreprise dans la perspective de la présentation d'un plan de continuation. Dans un communiqué, ils ont fait part de leur volonté de "renforcer encore l'engagement des actionnaires, de consolider les compétences et atouts de la société, de développer et d'enrichir la gamme avec l'appui de partenaires industriels importants de l'automobile et de développer le réseau de distribution tant en Europe que dans le monde". Un futur qu'ils envisagent toujours à Alès et, pour l'heure, les 104 salariés de PGO conservent leur poste. Jusqu'au 30 septembre prochain, la société sera donc sous surveillance. L'occasion pour PGO de réfléchir à un nouvel avenir et pour Porsche, peut-être, à une nouvelle procédure !
Christophe Jaussaud
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