Skoda Superb : Preuve de maturité
Le Concept Vision C ne sera pas resté lettre morte. En effet, cet ambassadeur du futur style de Skoda, présenté en 2014 lors du salon de Genève, se retrouve aujourd’hui dans les traits de la troisième génération de Superb. Les lignes de la berline, mais aussi celles du Combi dont les premières photos viennent d’être dévoilées, tracées par Jozef Kaban, le directeur du style, offrent un nouvel avantage à la voiture tchèque. Si les deux premières générations, apparues en 2001 et 2008, ne pouvaient que marginalement miser sur leur style, ce ne sera pas le cas de cette cuvée 2015. La silhouette est plus fluide, plus équilibrée. Bref, en un mot, elle est beaucoup plus jolie. Mais le style restant un élément subjectif, l’étendard de Skoda conserve également ce qui avait fait sa force, comme une habitabilité hors du commun conjuguée à un rapport prix/équipements dont la marque a le secret. Cela étant, “un grand pas technologique” a été franchi, selon le constructeur qui met en avant la refonte totale du modèle puisqu’il repose aujourd’hui sur la plate-forme modulaire MQB du groupe Volkswagen. Winfried Vahland, le patron de Skoda, n’hésite d’ailleurs pas à parler “d’une nouvelle ère”.
70 % des ventes à professionnels
Une nouvelle ère qui va débuter le 3 juillet prochain en France avec le lancement commercial de la berline. Le Combi arrivera dans le réseau en septembre. Une date qui ne doit rien au hasard puisque la plus grande campagne de promotion de Skoda débute le lendemain, le 4 juillet, avec le Tour de France. Christian Purdhomme, le directeur du Tour, aura d’ailleurs sa nouvelle Superb. Cette berline débarque toutefois sur un segment qui a beaucoup évolué ces dernières années. Dans l’Hexagone, après un pic à 11 % du marché en 2012, le segment M2 ne représente plus que 8 à 9 %, soit environ 150 000 unités par an. Un “gâteau” largement dominé par les clients professionnels. Skoda compte donc réaliser 70 % des ventes de ce modèle auprès d’eux. Pour conclure sur ce segment, les berlines ne cessent de perdre du terrain au profit des breaks, qui représentent aujourd’hui un volume équivalent (environ 33 %), et des SUV, dont la part a doublé en cinq ans, passant de près de 8 % à 16 % en 2014. Dans ce contexte, la Superb grignote toutefois des parts de marché mois après mois. Ainsi, la berline, même en fin de vie, s’est encore adjugé 1,44 % de son sous-segment sur le premier trimestre 2015. Une année de lancement lors de laquelle Skoda France espère écouler 1 000 unités de son nouveau vaisseau amiral avant de viser 1 200 unités en année pleine. A ces volumes s’ajouteront ceux de la Combi, qui a représenté jusqu’ici près de 60 % des ventes. Un mix qui pourrait toutefois évoluer dans le futur car la berline peut compter, cette fois-ci, sur son style.
Seulement 100 g/km
Techniquement, cette Superb n’a donc plus rien de commun avec la précédente. Comme l’Octavia, la nouvelle berline utilise l’ensemble des technologies disponibles grâce à la plate-forme MQB. Dans les faits, cela se traduit par une architecture plus légère (jusqu’à 75 kg de moins), mais aussi et surtout par une vraie montée en gamme technologique tant au niveau des mécaniques que des équipements disponibles. Ainsi, la Superb peut recevoir pour la première fois la suspension pilotée DCC et dispose de la connectivité aperçue sur d’autres modèles du groupe Volkswagen comme le relais Wi-Fi embarqué ou encore Android Auto, CarPlay d’Apple et MirrorLink. Certes, certains équipements ne sont pas disponibles, comme par exemple le grand écran TFT de la Passat qui remplace l’instrumentation traditionnelle, mais l’essentiel est là. La liste des “Assist”, avec notamment le Front Assist, le Lane Assist, le Park Assist ou encore l’ACC, en sont autant d’exemples. Skoda oblige, le constructeur a également apporté sa touche “Simply Clever” avec de nombreuses astuces, dont les fameux parapluies cachés dans les portes. Au chapitre mécaniques, bien que le 2.0 TDi 150 ch doive dominer les débats avec environ 60 % du mix, le petit 1.6 TDi 120 ch et ses 100 g/km pourrait créer la surprise. Naturellement, l’ensemble de l’offre Diesel, culminant toutefois à 190 ch, est neutre à l’écotaxe. La gamme essence, avec le 1.4 TSi 125 ch et la version avec désactivation des cylindres de 150 ch, l’est aussi. Seul le 1.8 TSi 180 ch en BVM écope d’un malus de 150 euros (neutre avec DSG). Ajoutez encore à cela une offre quatre roues motrices, et cette troisième génération de Superb ne manque donc pas d’atouts. Même si, en France, ses volumes restent mesurés, elle sera l’un des vecteurs de croissance de la marque qui vise 1,5 million de ventes en 2018 après avoir franchi, pour la première fois après cent vingt ans d’histoire, la barre symbolique d’un million d’unités en 2014.
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EN BREF - La Superb
Date de lancement
3 juillet
Segment de marché
Berlines familiales (M2)
Objectifs
2015 : 1 000 berlines
2016 : 1 200 berlines
Principales concurrentes de la Superb 2.0 TDi 150 GreenTec Ambition : 31 090 €
• Hyundai i40 1.7 CRDi 115 ch Pack Business Limited : 31 800 €
• Ford Mondeo 2.0 TDCi 150 ch Titanium : 32 400 €
• Peugeot 508 2.0 BlueHDi 150 ch Allure : 34 650 €
Prix
Essence - de 23 790 à 45 390 €
Diesel - de 26 990 à 44 690 €
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