Salon de Tokyo : zéro accident, zéro émission
D'une certaine manière, le 44e salon de Tokyo ne crée pas la surprise. Le Japon, symbole populaire de l'avance technologique, se devait de faire une place de choix aux véhicules autonomes et à la pile à combustible. Et ces deux enjeux de R&D ont, de manière presque naturelle, occupé la plupart des stands des constructeurs présents au rendez-vous.
Sur leur terre, les constructeurs japonais Toyota, Honda et Nissan ont fait étalage de leur savoir-faire. Par la voie de son P-dg, Carlos Ghosn, Nissan a présenté Nissan Intelligent Driving, soit un ensemble de fonctionnalités qui participent de l'automatisation de la conduite. "Il permet de compenser les erreurs humaines, responsables de plus de 90% des accidents de voiture. Le temps passé derrière le volant est plus sûr, plus efficace et plus amusant", a déclaré Carlos Ghosn à l'occasion de la présentation du stand.
Conscient de l'importance du sujet, Carlos Ghosn, dont le groupe teste actuellement un prototype de véhicule autonome au Japon, a livré des détails sur le calendrier technologique. Dès 2016, Nissan veut permettre aux automobilistes de lâcher le volant en cas de bouchons sur autoroute. En 2018, la voiture sera capable d'évoluer seule sur ces mêmes axes de circulation. En 2020, le véhicule pourra gérer des situations plus complexes en ville.
Bataille de Fuel Cell
Toyota et Honda avaient pris les devants en termes de communication sur le véhicule autonome. Pour eux, l'objectif est fixé à l'horizon 2020. Avec le soutien du gouvernement japonais, il s'agira de mettre à la route une flotte de véhicules autonomes à l'occasion des Jeux olympiques. Le concept LF-FC de Lexus se fait la preuve de l'avancée du numéro un mondial sur la question. "Parvenir à zéro accident et renforcer le plaisir de la conduite, c'est notre objectif ultime", a pour sa part répété le P-dg de Honda, Takahiro Hachigo.
Pour ces deux groupes, le salon de Tokyo se présente davantage comme un coup de projecteur sur la prochaine génération de véhicules à pile à combustible. A la Mirai de Toyota, lancée l'an passé, Honda répond avec une berline, la Clarity Fuel Cell, dont l'autonomie atteint 700km, selon les informations diffusées sur le stand.
Retour du rotatif
Mazda a pris une autre direction et expose un concept de voiture de sport qui revient sur l'une des plus grandes fiertés du groupe : le moteur rotatif. Le constructeur a choisi le label SKYACTIV-R pour baptiser son moteur de nouvelle génération. Une manière de démontrer sa détermination à poursuivre dans cette voie. Pour mémoire, la RX-8 a été arrêtée en 2012.
Le Tokyo Motor Show accueille au total 160 exposants, dont des équipementiers, en provenance de onze pays, soit un nombre légèrement inférieur à la précédente édition. Il souffre d'une perte de vitesse depuis la crise financière internationale de 2008-2009, qui a vu le départ des Américains General Motors et Ford. Fiat Chrysler signe cependant son retour et Ligne DS investit les lieux pour la première fois pour le bonheur des organisateurs, qui espèrent attirer plus de visiteurs qu'en 2013 (902800 entrées).
Avec AFP
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