Saab est chinois !

Pang Da et Zhejiang Youngman Lotus Automobile sont les nouveaux propriétaires de Saab. En effet, Swedish Automobile vient d'annoncer, le 28 octobre, la vente de 100 % des actions de Saab aux deux entreprises chinoises pour un montant de 100 millions d'euros. Ce deal concerne les entités suédoise, Saab Automobile AB, et anglaise, Saab Automobile Ltd.

Un nouveau revirement de situation car la semaine dernière, les deux partenaires chinois semblaient hors du coup après l'accord avec North Street Capital concernant une entrée dans le capital et un prêt à venir. Un accord qui devient naturellement caduc aujourd'hui.

Cependant, les Chinois avaient formulé une offre à Victor Muller, le patron de Swedish Automobile, mais ce dernier l'avait trouvée inacceptable. On parlait alors d'à peine plus de 20 millions d'euros. Toutefois, le patron du constructeur suédois n'avait pas fermé la porte à une vente si une offre plus généreuse était formulée. Les Chinois ont donc révisé leur position et devraient, sauf énième coup de théatre, prendre le contrôle de Saab.

Pour cela, le constructeur explique que " le protocole d'accord doit encore être approuvé par différentes autorités compétentes et il est valable jusqu'au 15 novembre à condition que la procédure de réorganisation de Saab, qui doit le sauver de la faillite, soit maintenue."

Victor Muller, qui affirme que "l'avenir de l'entreprise est sécurisé",  va donc pouvoir fermer sa parenthèse automobile puisque après avoir vendu Spyker à North Street Capital, pour 32 millions d'euros, voilà la dernière marque de son "groupe" automobile en passe de devenir chinoise. Pour mémoire, il avait déboursé 400 millions de dollars pour racheter Saab à GM.

Cependant, l'avenir de Saab n'est pas pour autant totalement ensoleillé, car à la différence de Volvo racheté par Geely, Saab n'est pas racheté par un constructeur mais par un tandem constructeur/distributeur. En effet, Zhejiang Youngman Lotus Automobile est un petit constructeur à l'échelle chinoise et Pang Da est un groupe de distribution. Quel va-t-être leur investissement pour relancer la marque ? En ont-ils les moyens ?  Quid de la production ? Va-t-elle rester en Suède ? Autant de questions auxquelles les deux partenaires chinois devront apporter des réponses.

Ils ont d'ailleurs commencé à y répondre : Saab en version chinoise