Saab contre la perte d’attention

...sont des causes fréquentes d'accidents. Partant de ce constat, Saab travaille sur un système d'alerte de perte d'attention, baptisé Driver attention warning system. Il a été conçu par l'équipe Human Vehicle Integration de GME Engineering à Trollhättan, en Suède. Le projet est soutenu par le gouvernement suédois et bénéficie de l'aide de l'Institut de recherche du ministère des Transports (VTI). Le dispositif entre aujourd'hui dans une phase de test. En effet, la Saab 9-3 Sport-Hatch ainsi équipée va maintenant participer à un programme de validation de huit mois, supervisé par l'Institut de recherche de la route et des transports. La voiture est dotée d'un modem relié à un réseau de téléphonie mobile GPRS 3G, ce qui permettra de transférer toutes les minutes les données jusqu'à un serveur situé à l'Université de Linköping, où seront analysées les performances du système.

Analyse des clignements d'yeux

Ce dispositif repose sur deux caméras infrarouges miniatures, l'une installée à la base du montant de pare-brise côté conducteur et l'autre au centre de la planche de bord. Les deux sont braquées en permanence sur les yeux du conducteur. L'image provenant des caméras est analysée par un logiciel qui met en action toute une série d'alertes quand le type de mouvements de l'œil montre l'apparition de la somnolence, ou lorsque le conducteur ne regarde pas la route devant lui. Ainsi, le système met en œuvre un logiciel qui mesure le taux de clignements d'yeux du conducteur. Dès que les caméras détectent l'apparition d'un cycle de fermeture d'une certaine durée, indiquant l'arrivée probable d'une période de somnolence, il procède à une série d'alertes. Le premier niveau consiste en un simple signal lumineux sur le tableau de bord pour finir par une alerte sonore forte.

Pour l'inattention, les caméras se fient au mouvement de tête et de pupilles. Dès que le regard du conducteur s'éloigne d'une "zone d'attention prioritaire" prédéfinie, une minuterie s'enclenche. Au bout de 2 secondes, le siège se met à vibrer et ne s'arrête qu'une fois le conducteur en position face à la route. Pour Arne Nåbo, responsable de l'équipe Human Vehicle Integration, le but est "d'offrir des aides aux conducteurs pour qu'ils s'aident eux-mêmes."