Renault Trucks prêt à affronter 2020
En 2019, dans un contexte très contrasté, avec un premier semestre dynamique et un second semestre en baisse, Renault Trucks a réussi à garder le cap. Ses volumes ont connu une très légère érosion (-1 % vs 2018) avec 54 098 véhicules vendus dans le monde dont 24 621 unités (+2 % vs 2018) en France. "Sur les plus de six tonnes, nous maintenons notre part de marché en Europe (8,5 %) et continuons de dominer en France avec 27,9 % (15 306 unités)", annonce Bruno Blin, PDG de Renault Trucks.
La France se maintient
Concernant les 6-16 tonnes, le constructeur affiche une part de marché en hausse à 34,5 % dans l’Hexagone avec 1 827 immatriculations. Pour les plus de 16 tonnes, le constructeur cède 0,4 point de part de marché en France (notamment sur les tracteurs). Cette dernière s’établit à 27,4 %. Sur le segment des porteurs, avec 6 930 immatriculations contre 6 665 en 2018, la progression de Renault Trucks s’établit à 4 %. "Nous restons les leaders incontestés sur un certain nombre de segments, comme les bennes à ordures ménagères et les véhicules de secours et d’incendie avec des parts de marché aux alentours des 66 %", poursuit-il.
Côté international, en dépit d’un marché en berne, Renault Trucks a réussi de belles performances, notamment en Turquie où sa part de marché atteint 8,8 %. A noter que l’Algérie, où la marque détient 26 % de parts de marché, a produit 850 camions en 2019 et que la gamme D y sera produite en 2020.
Envolée du VO
"Nous avons facturé en 2019, 11% de véhicules d’occasion supplémentaires, soit 9442 unités. C’est une année record", se réjouit Bruno Blin avant d’ajouter : "nous avons mis en place une approche très professionnelle avec notamment des formations spécifiques pour le personnel qui s’occupe du VO". Il se satisfait également de la hausse de 13 % des véhicules sous contrat de maintenance.
Enfin, Bruno Blin a rappelé la mise en place de Used Trucks Factory. Aujourd’hui, 23 sites sont labellisés en France. "Nous transformons notamment des tracteurs en porteurs, et nous sommes aujourd’hui les seuls à le faire", commente-t-il. A noter, le CA des pièces de rechange a connu également une hausse de 3 %. Et le constructeur travaille en collaboration avec l’Indra et l’Ademe à la mise en place d’une filière de recyclage.
La première production en série de VE
Autant de performances qui aident la filiale de Volvo Group à se préparer à la baisse attendue du marché. "Nous estimons qu’il baissera de 15 % entre 2019 et 2020, et ces projections ne tiennent pas compte de l’actuel coronavirus, dont on n’évalue pas encore les conséquences", estime Bruno Blin. Pour poursuivre son développement, Renault Trucks mise sur les services. Et notamment la maintenance prédictive : "en 2019, nous avons lancé ce service dans 15 pays, en 2020, nous en ajoutons 12 supplémentaires et surtout, nous l’étendons aux gammes C, D, D Wide en Z.E. et K", précise-t-il.
Pour faire face aux mutations du marché, le constructeur rappelle qu’il continue d’investir massivement dans la R&D, avec la construction du 10e Tech Center français, basé sur le site de Saint-Priest (69). Ce dernier, qui a coûté plus de 34 millions d’euros, emploiera plus de 1200 collaborateurs.
Last but not least, Renault Trucks mise sur l’électrification de ses gammes. "C’est une grande semaine pour Renault Trucks car nous lançons la première production en série de véhicules électriques des gammes D et D wide. Et ce n’est que le début puisque nous investissons 150 millions d’euros. D’ici 2025, nous visions 10 % de nos volumes en VE", affirme-t-il. Un tournant pour le marché mais qui ne peut se faire sans l’appui des pouvoirs publics, selon le constructeur. "50 % de nos véhicules produits en 2019, circulent en milieu urbain ou semi urbain. L’électrification des véhicules roulant en ville est déterminante mais pour cela, il faut faciliter l’accès des VE en ville par des subventions et des infrastructures", conclut-il.
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