Renault quitte l'univers du PL
Même si des camions Renault, Renault Trucks, sillonnent encore les routes de France et d'Europe, le poids lourd n'est plus vraiment dans le cœur de métier du constructeur de Boulogne depuis bien longtemps. Depuis 2001, date où il avait vendu sa filiale Renault Trucks (héritière des Saviem et autres Berliet) à Volvo AB en échange d'une participation au capital. Mercredi, Renault a donc vendu les 6,5% du capital qu'il détenait encore pour 1,476 milliard d'euros.
Une somme que le constructeur français annonce vouloir affecter en priorité "au désendettement du groupe", ainsi qu'aux investissements, notamment en France, en Russie et en Chine. "Ces investissements sont nécessaires pour la préparation de l'avenir du groupe et permettront la poursuite du rajeunissement de la gamme, du renforcement de la compétitivité des usines européennes et l'expansion de Renault à l'international", indique encore le constructeur dans un communiqué.
Mais voilà qu'un autre communiqué, plus inattendu, nous en dit plus sur les choix de Renault. En effet, ce sont les ministères de l'Economie et du Redressement productif qui indiquent que 45% du produit de la session de ses parts dans Volvo AB sera consacré "au renforcement de la base industrielle de Renault en France".
"Ce renforcement est un élément clef de la stratégie de Renault, qui s'est engagé, dans le cadre du plan industriel 2011-2013, à consacrer à la France un programme d'investissements de 2 milliards, soit 40% de ses investissements mondiaux sur la période, malgré un contexte de marché difficile", rappellent les ministres dans leur communiqué. Pierre Moscovici et Arnaud Montebourg rappellent même les lieux "d'investissements significatifs" : Douai, Sandouville, Dieppe, Flins et Mauberge.
Une communication ministérielle qui sonne comme un aide-mémoire : "La réalisation de ce programme d’investissement substantiel participe à la mise en œuvre de l’engagement de Renault, pris dans le cadre du plan automobile, de pérenniser l’ensemble de ses sites en France."
Qui a dit que l'Etat actionnaire (15% du capital de Renault) ne servait à rien ?
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