Renault prévoit de vendre 5 millions de voitures en 2022
Le plan Drive the change pour le groupe Renault a vécu. Ce 6 octobre 2017 marque le début d'une nouvelle phase de croissance pour le groupe dont le nouveau plan stratégique était présenté aux analystes financiers et à la presse. Baptisé "Drive the future", cette nouvelle feuille de route, qui court de 2017 à 2022, regroupe plusieurs leviers majeurs qui doivent permettre au groupe d'atteindre un volume de vente de 5 millions de véhicules dans le monde dans cinq ans, soit une hausse de 44% par rapport à 2016, pour un chiffre d'affaires de 70 milliards d'euros et une marge opérationnelle de 7%. "Drive the future s'appuie sur les solides fondations établies par le dernier plan du groupe, qui lui a permis de connaître les plus fortes rentabilité et croissance depuis les sept dernières années", a indiqué Carlos Ghosn en préambule.
Accroître les ventes hors d'Europe
Cette nouvelle hausse des volumes de ventes doit se porter en dehors de l'Europe où la stabilité des immatriculations est envisagée. "L'europe restera un centre de profit pour le groupe, mais la croissance sera clairement issue des autres zones géographiques, notamment grâce à la reprise prévue sur les marchés russes, en Amérique latine, en Iran et en Inde", a indiqué Stéphan Mueller, directeur délégué à la performance. Hors Europe, les ventes doivent doubler en volume et tripler en bénéfice. Ainsi, l'international doit peser 50% du résultat du groupe en 2022 contre 25% aujourd'hui.
21 nouveaux modèles dont 8 électriques en 2002
18 milliards d'euros seront investis en recherche et développement, qui profiteront aux vingt-et-un lancements de modèles, dont la nouvelle Clio qui sera présentée fin 2018. 80% des ventes de l'Alliance seront basées sur quatre plateformes. "Nous serons les premiers acteurs de la mobilité et 100% des véhicules seront connectés afin de permettre notamment d'améliorer leur gestion et de baisser les coûts de garantie", a affirmé Carlos Ghosn. Ainsi, quinze modèles autonomes devraient voir le jour d'ici à 2022, du niveau 2 (automatisation partielle sous la responsabiltié du conducteur) au niveau 4 (pas besoin de conducteur sur des routes prédéfinies). La future Clio servira d'ailleurs de vitrine technologique pour l'Alliance avec une version électrifiée ainsi qu'un mode autonome de niveau 2. Les véhicules électriques prennent bien sûr une part importante dans le plan Drive the future. Leader de ce segment de marché en Europe, avec près de 140000 clients, le groupe Renault veut devenir le premier producteur de véhicules électriques avec huit modèles, soit 20% de la gamme. Mais, au global, 50% de l'offre de la gamme sera électrifiée. En contrepartie, le Diesel ne pèsera plus que 50% de l'offre du constructeur.
Les synergies de l'Alliance élargies
Plateformes, R&D, achats, restent les leviers classiques sur lesquels joue l'Alliance. Cette volonté est plus que jamais d'actualité dans le nouveau plan avec une standardisation accrue des pièces non visibles. Clairement, pour Thierry Bolloré, directeur délégué à la compétitivité du groupe, "le coût des pièces sera baissé de 20% d'ici à cinq ans et le panel des fournisseurs optimisé". En langage clair, cela signifie moins d'équipementiers référencés, mais croissance du chiffre d'affaires pour les sélectionnés : "Nous pouvons annoncer une hausse de 30% du chiffre d'affaires pour les fournisseurs qui représentent 80% de nos achats", a précisé Thierry Bolloré. L'efficience des usines a également été évoquée. Le groupe prévoit tout bonnement de passer de 95 à 120% le taux d'utilisation des usines.
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