Renault perd un point de marge
...Renault s'est accru de 3,8 % au premier semestre à 21,324 milliards d'euros, grâce à une progression équivalente de ses ventes à plus de 1,308 million de véhicules (soit une part de marché monde stable à 4,2 %). Dans le détail, ce sont uniquement les ventes hors d'Europe occidentale qui ont progressé grâce en particulier aux performances de Dacia (+ 90,7 %) et de Samsung (+ 43, 9 %). La marge opérationnelle dégagée par la branche automobile est en recul de 23,4 % par rapport au premier semestre 2004, à 677 millions d'euros. Les efforts pour enrayer la baisse des ventes en Europe occidentale (- 0,7 %) et la hausse des coûts de matières premières expliquent cette baisse de rentabilité. L'envolée des tarifs de l'acier mais aussi des plastiques a ainsi amputé de 90 millions d'euros le résultat opérationnel. La branche financement des ventes dégage en revanche une marge opérationnelle de 266 millions d'euros, en progression de près de 20 %. Au cumul, la marge de Renault est en baisse de 1 point, à 4,4 % de son chiffre d'affaires, à comparer à la marge dégagée par l'Alliance : 8,1 %.
Au final, Renault a affiché un bénéfice net de plus de 2,2 milliards d'euros au premier semestre 2005, en hausse de 52 % sur un an. Comme c'est le cas depuis 2001, ce résultat positif est lié en grande partie à la contribution de Nissan (+ 1,9 % à 911 millions d'euros). S'y est ajouté un profit exceptionnel de 450 millions d'euros lié à la finalisation par Nissan du transfert d'une partie de ses engagements de retraite à l'Etat japonais. La participation de 21,84 % dans le capital de Volvo a également rapporté 167 millions d'euros au groupe Renault (contre 115 millions au premier semestre). A la suite de ces résultats légèrement décevants, le titre Renault se repliait de 0,46 % à 75,15 euros tandis que le CAC 40 gagnait 0,33 %.
X. C.
ZOOMCarlos Ghosn reporte à 2007 le lancement de la Twingo II Première décision marquante de la part du nouveau patron de Renault : le report du lancement de la nouvelle Twingo. "On a préféré prolonger la durée des études et apporter éventuellement quelques aménagements sur le design envisagé initialement pour faire arriver sur le marché européen un véhicule plus robuste sur le plan de son équation économique", a expliqué le directeur financier Thierry Moulonguet. Initialement prévue pour l'automne 2006, la petite citadine fabriquée en Slovénie et basée sur la plate-forme largement amortie de l'actuelle Clio, doit donc encore serrer ses coûts. Ce report a nécessité une provision de 60 millions d'euros dans les comptes semestriels du groupe Renault. |
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