Renault-Nissan en alliance avec Continental
Renault-Nissan prépare la prochaine génération de véhicule connecté et cela se fera avec Continental, a confié Alexandre Corjon, vice-président Ingénierie Système de l'Alliance Renault-Nissan, en marge de la conférence du Genivi, organisée à Paris depuis le 27 avril. Le constructeur vient en effet de valider le boîtier fabriqué par l'équipementier, afin d'en doter toutes les futures productions, à commencer par la Nissan Rogue aux Etats-Unis, le Dacia Duster et la Clio4 à renouveler durant l'été, a expliqué le haut responsable du groupe.
Ce projet prend donc une dimension globale. Continental va fournir les boîtiers et quatre versions de logiciels à répartir selon les zones commerciales. Renault-Nissan a par ailleurs trouvé un partenaire pour loger des cartes SIM dites blanches, soit libres de tout engagement envers un opérateur. "Nous les activerons et les personnaliserons en fonction des besoins, gagnant ainsi en indépendance vis-à-vis des opérateurs de télécommunication", se félicite Alexandre Corjon. Renault-Nissan passera ainsi à la 3G en 2016, puis à la 4G à l'horizon 2018.
La mise à jour et la cotation des véhicules
Surtout, les boîtiers de Continental permettront au constructeur de rentrer à plein dans le concept de mise à jour à distance du logiciel (OTA). Ce qui soulève de nombreuses questions relatives aux enjeux. "A priori, nous devrions supporter le coût des mises à jour car nous considérons qu'il en va de la qualité de nos véhicules", prend parti Alexandre Corjon. Mais à combien chiffre-t-il le processus ? "Il est difficile à estimer. Il faut évaluer le nombre de composants concernés et considérer l'économie de campagnes de rappel, entre autres facteurs. Nous menons de réflexions", assure le vice-président.
Il est déjà une certitude pour Alexandre Corjon : la mise à jour à distance aura un impact fort sur la décote des véhicules. S'il n'écarte pas le critère mécanique et l'usure liée au kilométrage, il se dit convaincu que ce nouveau critère va contribuer à maintenir la valeur résiduelle. "Regardez comment les propriétaires de Tesla considèrent les ajouts de fonctionnalités", prend-il en référence. On peut alors croire que cela va impacter l'attractivité et la manière de calculer des spécialistes de la cotation.
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