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Constructeurs

Renault maintient ses positions à l’arraché

Publié le 16 janvier 2004

Par Alexandre Guillet
5 min de lecture
La progression de ses ventes en Europe orientale et centrale a permis à Renault de compenser le recul important du marché français pour terminer en repli de 0,7 %, à 2,389 millions de véhicules vendus. Dacia soutient le groupe avec des ventes en hausse de 19,2 %, tandis que la chute du marché...

...sud-coréen grève les performances de Samsung (- 4,8 %).


En 2003, le groupe Renault affiche des ventes en diminution de 0,7 %, à 2,389 millions de véhicules sur des marchés qui progressent de 3,1 %, à 37,6 millions de véhicules. Malgré un recul de 3,4 % en Europe occidentale, il y conserve, pour la sixième année consécutive, sa place de leader VP + VUL, avec 11,1 % de parts de marché et, pour la deuxième année consécutive, la place de leader VP avec 10,6 %.

Recul de 6,8 % sur le marché français

C'est sur son marché d'origine, la France, que le groupe enregistre son plus fort recul (- 6,8 %). Il est vrai que le marché français a perdu 6,2 % mais les nouveautés produits ainsi que la forte présence de la marque sur le marché des flottes, stable alors que le marché des particuliers




FOCUS

Les parts de marché du groupe Renault


  • En Roumanie : 52,2 %

  • En France : 28,5 %

  • En Europe (Ouest) : 11,1 %

  • Dans le monde : 4,1 %
  • s'effrondrait, laissaient supposer un meilleur résultat. "Dès 2003, explique François Hinfray, directeur commercial de Renault, nous avons entamé en France une politique de vente plus sélective afin de favoriser notre rentabilité, politique qui sera étendue à l'Europe en 2004 afin d'assurer le financement de notre développement à l'international." En effet, confirme Marie-Christine Caubet, directeur commercial France, "nous avons notamment réduit le volume des ventes aux loueurs courte durée de 18 000 unités. Nous avions par ailleurs bénéficié du contrat avec La Poste en 2002 qui avait boosté nos ventes". Renault est néanmoins resté largement leader auprès des entreprises avec une part de marché de l'ordre de 33 %.
    Sur les autres grands marchés européens, le constructeur a vu ses performances s'améliorer de 5 % en Espagne, à 212 339 unités, soit désormais davantage que le volume réalisé au Royaume-Uni (- 2,4 %). La chute de ses ventes de 8,1 % aux Pays-Bas s'explique par la hausse de ses prix HT dans le cadre de l'alignement sur les prix français. "Grâce à nos nouveaux produits, explique François Hinfray, nous n'avons perdu que 0,4 point de part de marché aux Pays-Bas et nous avons amélioré notre rentabilité."

    Une progression de 9 % hors Europe occidentale

    Renault a compensé son recul en Europe occidentale par une augmentation de ses ventes de 9 % dans le reste du monde. Première source de satisfaction, l'Europe orientale (dont Turquie et Russie) où le groupe a vu ses ventes progresser de 51,5 %, à 145 725 unités. Le constructeur a explosé sur un marché turc soutenu par des primes (+ 160 %, à 58 934 ventes) et a ainsi "rejoint Ford en tête des ventes VP et VUL", souligne François Hinfray. Le groupe a également fait une belle percée en




    EN BREF

    +14,5 % pour Nissan en Europe


  • En 2003, Nissan a vendu 542 292 véhicules (+ 14,5 %) en Europe (toutes zones). La marque dépasse ainsi le seuil des 3 % de parts de marché.

  • Malgré le recul du marché français, Nissan affiche dans l'Hexagone une progression insolente de 31,5 % à 47 059 véhicules. Un volume qui reste toutefois encore bien inférieur aux 114 641 ventes au Royaume-Uni (+ 7,5 %), aux 78 075 ventes italiennes (+ 31 %), aux 70 050 ventes allemandes (+ 9 %) et aux 62 229 ventes espagnoles (+ 10 %).

  • La Micra a été le véhicule le plus vendu de la gamme Nissan en Europe, avec 184 000 unités (+ 70 %).
  • Russie grâce à la Clio Symbol (+ 38,8 %, à 11 574 ventes) et profité des bons résultats de Dacia, qui progresse de 19,2 %, à 68 801 unités, essentiellement en Roumanie (84 % de ses ventes).
    Le groupe a bénéficié dans une moindre mesure de la croissance de 15,1 % des marchés d'Europe centrale. Avec une progression de ses ventes de 10,9 %, il maintient sa part de marché à 10,6 %. "Nous sommes leader en VUL et deuxième en VP derrière Skoda", rappelle François Hinfray. Le lancement de la X 90, "le véhicule à moins de 5 000 euros" de Dacia, à partir de fin 2004 en Roumanie et ensuite en Europe centrale, doit confirmer son leadership dans cette zone.
    Le groupe a peu chuté en Amérique latine (- 2,8 %) malgré le recul du marché de 4,4 %. En revanche, il régresse de 7,9 % dans la zone Asie-Pacifique, marché pourtant en hausse de 8 %. La marque Renault y dégringole de 23,8 %, à 13 464 ventes, tandis que Samsung chute de 4,8 %, à 111 431 ventes, sur un marché sud-coréen en repli de 18 %.

    Priorité à la marge en 2004

    François Hinfray table sur un marché 2004 en progression de 1 % en Europe occidentale. Avec la concurrence qui restera importante, il souhaite maintenir ses parts de marché, mais l'objectif principal reste "la maximisation de la rentabilité" : "Avec un marché VO de moins d'un an en recul de 14 % en 2003, il n'est pas question de faire des ventes flottes avec buy-backs à des conditions trop dégradées, a-t-il insisté. Globalement, nous visons une progression de nos ventes dans le monde en 2004 mais, en Europe occidentale, nous sommes prêts à perdre du terrain en termes de parts de marché pour assurer des ventes rentables."


    Xavier Champagne

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