Questions à Xavier Riva, chef du service véhicules d’occasion de Toyota France.

Journal de l'Automobile. Quel bilan tirez-vous du marché français de l'occasion en 2007 ? Xavier Riva. 2007 a été une année de progression pour notre activité VO puisque nous sommes passés de 73 000 à 78 500 immatriculations. Mais la croissance du VO n'a pas freiné notre progression sur le VN. Les concessions Toyota ont commercialisé 30 500 VO labellisés en 2007.

JA. Comment se traduit aujourd'hui l'activité VO dans votre réseau ?
xr. Depuis son lancement en 2000, le label Toyota Occasion a convaincu 98 % du réseau. Nous bénéficions d'une équipe terrain qui assiste et accompagne le réseau dans sa professionnalisation et permet de gérer de plus en plus finement l'activité VO. La tendance qui s'est dessinée en 2007 s'est traduite dans les chiffres, à savoir que la répartition des ventes entre particuliers et marchands est passée à 58 %/42 % alors qu'elle était de 60 %/40 % auparavant. Comme le réseau se professionnalise, il prend de moins en moins de risques et préfère revendre à marchands les véhicules kilométrés et ainsi proposer à la revente grand public des VO dont ils maîtrisent le risque et la qualité. Le réseau traite toutes les marques mais à un moment donné nous apposons notre patte via le label Toyota Occasion.

JA. Que pensez-vous de la mesure sur l'éco-pastille et ses éventuelles répercussions sur le marché de l'occasion ?
xr. Pour Toyota, nous ne pouvons que nous réjouir d'une telle mesure. Seulement, nous pouvons regretter que les mesures d'accompagnement bonus n'aillent pas plus loin en âge sur le VO. Car la personne qui roule dans une voiture de 10 ans d'âge aura du mal à acheter un VN en raison de l'écart de prix. Pour la question des cotes, je pense que ça va surtout jouer sur le marché de l'occasion récente et que l'impact sera très limité sur les véhicules de plus de deux ans. Cela va générer du remous pendant quelques mois puis ça va se lisser au fur et à mesure.