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Constructeurs

Quelle start-up pour le VO ?

Publié le 9 mai 2018

Par Tanguy Merrien
4 min de lecture
Pour la deuxième année consécutive, le Journal de l'Automobile a décidé de mettre en lumière les start-up qui participent à la digitalisation et à la dématérialisation du secteur VO. Trois d'entre elles ont été sélectionnées par la rédaction et auront l'honneur de défendre leurs couleurs devant l'assistance. Voici les trois jeunes pousses nommées.
Les start-up seront honorées pour la deuxième année consécutive.

 

Monspécialisteauto.com

Créée par Jean-Michel Cochet et Sacha Sardo, la start-up passé par le Moove Lab, incubateur du CNPA à Station F, prend maintenant son envol. Leur métier ? Réaliser de l’inspection de VO via des mécaniciens afin d’estimer les frais de remise en état en vue d’une reprise. "Nous savons, selon une étude TNS-Sofres, que 9 % des particuliers achètent leurs véhicules via Internet, mais cette part doit atteindre 40 % à l’horizon 2020. Toute la difficulté pour les professionnels consistera à savoir reprendre les véhicules sans risque et à leur juste valeur." 

 

"Notre inspection de 155 points de contrôle couplée au savoir-faire de nos mécaniciens font de nous un service indispensable à la reprise de VO à domicile", précise Jean-Michel Cochet, qui axe exclusivement le développement de Mon Spécialiste Auto sur le marché pro. Avec un réseau de plus de 700 mécaniciens, le réseau de Mon Spécialiste Auto grandit sans cesse pour atteindre 1 000 mécaniciens formés mi-2018. Mon Spécialiste Auto opère pour l’instant pour le compte de mandataires, de distributeurs, ainsi que des acteurs de la reprise cash. L’année 2018 a très bien démarré pour la start-up puisqu’elle vient de lever la somme de 600 000 euros auprès du fonds d’investissement Side Capital. 

 

Carjager

Si le véhicule d'époque ou de collection est un marché en pleine effervescence, force est de constater qu'il reste encore un marché de niche. Les vendeurs de ce type de véhicules sont en majorité des spécialistes d'une marque qui ne se déparent pas, en outre, d'un aspect passionnel. Des paramètres que Stanislas de Courrèges et Luc Bousquet, cofondateurs de CarJager ont bien compris. Ainsi, les deux entrepreneurs ont décidé de lancer une application destinée à mettre en relation les pros afin que ceux-ci puissent investir ce marché. "50 % des voitures de prestige sont vendues hors marché. La plupart du temps, les vendeurs perdent un temps fou à trouver le véhicule qu'ils souhaitent. Notre but est en quelque sorte de structurer ce marché tout en respectant l'anonymat des utilisateurs", explique ainsi Stanislas de Courrèges qui croit aussi en "la digitalisation de ce secteur".

 

Pour ce faire, il suffit de télécharger l'application puis de s'inscrire afin que chaque dossier soit étudié et validé par les équipes de CarJager. Dans un second temps, le nouvel adhérent peut donc consulter et mettre en ligne ses propres annonces, et rentrer ainsi dans le "réseau". Un coût ?  L’utilisation de l’application est totalement gratuite dans le cadre de son lancement et CarJager se rémunère via commission entre 1 % et 2,5 % à la charge du vendeur et de l’acheteur. Depuis son lancement au dernier salon Rétromobile, CarJager compte déjà 130 adhérents, dont une grande majorité de professionnels français. Mais les deux jeunes entrepreneurs ont des ambitions et comptent "s'appuyer sur 1 000 adhérents d'ici la fin 2018 en ayant des visées sur les marchés spécifiques tels que l'Allemagne, le Royaume-Uni et les Pays-Bas". Et plus encore : le graal serait d'investir le marché américain, "premier marché mondial du véhicule de collection"

 

Rezauto

La start-up se positionne comme passerelle unique pour les particuliers souhaitant vendre à des professionnels. En retour, ces pros peuvent aussi déposer leurs annonces, alimentant de fait le stock de VO disponibles. En somme, Rezauto est une plateforme communautaire de partage de stock VO entre les particuliers et les professionnels. Si le service est gratuit pour les particuliers, les professionnels doivent s'abonner moyennant un coût de 83 euros par mois. Par ailleurs, si les particuliers peuvent proposer leur voiture sur le site, ils ne peuvent pas en acheter quand, à l'inverse, les pros peuvent acheter à d'autres confrères.

 

Depuis février dernier, Rezauto recrute ses franchisés qui seront les "vendeurs secteur" de son réseau. Chacun a donc pour mission de promouvoir les services de Rezauto dans sa zone. L’investissement s’élève à 2 500 euros et une formation gratuite est dispensée afin de maîtriser tous les outils du site. En outre, Rezauto s’appuie sur des partenaires comme les groupes de distribution ByMyCar ou Favret (Hyundai, Suzuki), et d'autres opérateurs devraient le rejoindre cette année. La plateforme revendique plus de 500 véhicules partagés sur la plateforme en 2017.

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