Renault Master : le nouveau maître du jeu ?

Dans la course à l’armement sur le marché des grands utilitaires légers, Renault ne compte pas se laisser distancer.

La marque au losange a dévoilé à Lyon (69), en ouverture du salon Solutrans (du 21 au 25 novembre 2023), la nouvelle génération du Master dont la commercialisation débutera au printemps 2024.

Cette présentation arrive dans un contexte très riche pour le segment. Le groupe Stellantis a récemment modernisé ses grands fourgons, notamment dans leurs versions électriques, tandis que Volkswagen peaufine une nouvelle génération du Crafter et que Toyota vient de présenter le Proace Max. À cela vient s’ajouter un nouveau challenger, le chinois Maxus, qui compte bien jouer les trouble-fêtes dès 2024 avec son eDeliver9.

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Nonobstant cette riche actualité, l’arrivée d’un nouveau Master est toujours un événement. Il s’agit ni plus ni moins de l’utilitaire léger le plus vendu en France. À fin octobre 2023, près de 30 000 unités ont été immatriculées dans l’Hexagone. Seul son petit frère, le Trafic, s’accroche, à quelques milliers d’unités.

Le Master tout juste révélé se distingue tout d’abord par son design. Tout a été pensé pour optimiser son aérodynamisme. Renault le qualifie d’ailleurs d’"Aérovan". Cette quatrième génération bénéficie d’un capot court, d’un pare-brise avancé et incliné, d’un arrière resserré et de bien d’autres astuces favorisant sa pénétration dans l’air.

Moins de 200 g/km de CO2 en diesel

Ce travail se traduit par un sCx réduit de 20 % et, par conséquent, une consommation en baisse. Renault communique un gain de 39 g/km de CO2 sur les versions thermiques (soit 1,5 l/100 km), de sorte que le Master passe sous la barre des 200 g/km. Pour la déclinaison électrique, la consommation baisse de 20 % par rapport à l’actuelle génération.

Le nouveau Master sera décliné en thermique, électrique et hydrogène. ©Renault

"L’attitude générale impressionnante de nouveau Renault Master est renforcée par sa calandre imposante et verticale, ses phares LED horizontaux et son bouclier très robuste. Sa forme a été travaillée avec l’ingénierie dans les moindres détails pour concilier design, performance et efficience", commente Louis Morasse, le directeur du design des véhicules utilitaires Renault.

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L’autre atout majeur du Master à venir est sa palette de motorisations. En diesel, Renault propose des blocs BluedCi de 105, 130, 150 et 170 ch. Les clients pourront opter pour une boîte manuelle ou une transmission automatique 9 rapports à convertisseur (EAG9).

Comme la génération précédente, une version électrique est naturellement au programme, mais cette fois-ci avec des arguments plus percutants. La faiblarde motorisation de 75 ch cède enfin sa place à deux propositions de 130 et 142 ch, chacune développant 300 Nm de couple.

Jusqu'à 410 km d'autonomie

Chaque moteur est associé à une capacité de batterie spécifique. Dans le premier cas, celle-ci s’élève à 40 kWh, pour une autonomie de 180 km. Dans le second, elle grimpe à 87 kWh, de quoi afficher une endurance de 410 km. Un ratio très performant qui est notamment lié à la consommation de seulement 21 kW/100 km.

La planche de bord est en forme de S, de sorte que la console centrale soit orientée vers le conducteur. ©Renault

Pour la recharge, Renault, là aussi, a corrigé le tir avec une puissance maximale de 130 kW en courant continu. De quoi récupérer 229 km en 30 minutes. En courant alternatif, il sera possible de se brancher à une borne de 22 kW.

Précisons en outre que le nouveau Master E-Tech bénéficie d’un système de charge bidirectionnelle et qu’il affiche une charge utile pouvant atteindre 1 625 kg, un record pour la catégorie.

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Le fourgon sera également décliné en version hydrogène, comme c’est le cas actuellement, grâce à Hyvia. Mais la nouveauté est que cette variante intègrera la ligne de production à Batilly (54), aux côtés des Master thermiques et électriques, et ce dès 2025.

Plus globalement, le grand VUL, décliné en traction et propulsion, va proposer un volume de chargement allant de 11 à 22 m³ en version fourgon et jusqu’à quatre tonnes de charge utile en traction. Quelques évolutions sont aussi à signaler, comme l’élargissement de l’accès latéral (+40 mm) et l’allongement de l’espace de chargement (+100 mm).

20 conversions directement en usine

La version châssis-cabine fera pour sa part l’objet de 20 conversions directement en usine. Un atelier dédié permettra à Renault de proposer des bennes, des cabines approfondies ou encore des grands volumes. Avec, à la clé, une réduction des délais de livraison. D’autres conversions seront évidemment proposées par le biais des carrossiers partenaires de la marque.

"Avec le nouveau Renault Master, nous avons cherché à nous approcher au plus près de la définition du fourgon idéal. Les artisans, entrepreneurs et gestionnaires de flottes trouveront avec lui un van qui fait un véritable bond en avant, capable de les soutenir à tout moment pour atteindre le maximum de productivité", assure Hélène Carvalho, responsable du programme Master.

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La vie à bord n’a pas été négligée. Jusqu’à 135 litres de rangement sont disséminés dans l’habitacle. La planche de bord évolue elle aussi, avec des matériaux plus qualitatifs et une meilleure ergonomie. À titre d’exemple, dans les versions à boîte automatique, la manette de commande de la transmission est maintenant située au niveau du volant.

À cela viennent se greffer un écran tactile de dix pouces doté du système multimédia OpenR Link avec Google intégré, un siège central pouvant se muer en table de travail ou encore des prises USB-C.

En version électrique, le nouveau Master atteint une autonomie de 410 km. ©Renault

Les sièges ont fait l’objet d’une attention particulière avec des matériaux plus résistants, mais aussi la possibilité d’opter pour des assises suspendues et rotatives. Renault propose également des sièges individuels ou plusieurs formats de banquette.

Nouveau système de freinage

Moins visibles mais indispensables, les aides à la conduite débarquent elles aussi en force à bord du nouveau Master. Vingt systèmes sont répertoriés, dont un nouveau système de freinage à assistance électrique. Il permet, selon la marque, au freinage automatique d’urgence de se déclencher plus vite, mais aussi de récupérer plus d’énergie pour les versions électriques.