Mercedes va restructurer son outil industriel

En marge de l'inauguration de la nouvelle usine en Hongrie, un site d'une capacité annuelle de 120 000 unités qui assemblera la Classe B dès cette année et un coupé 5 portes dans un second temps, les dirigeants de Daimler ont affiché leur ambition d'améliorer significativement la productivité du groupe lors d'une conférence financière : "Nous avons déjà progressé ces dernières années, d'environ 2 %, mais nous allons accentuer cette démarche." A titre indicatif, la durée moyenne de production d'un modèle de la marque Mercedes-Benz, qui était de quarante-huit heures en 2008, devra passer à trente heures à l'horizon 2015.

Passer de 4 à 2 architectures

Par ailleurs, suivant une tendance lourde du secteur, le groupe veut optimiser ses architectures. Le total de quatre architectures actuellement exploitées sera ainsi divisé par deux, pour se résumer au duo MFA et MRA, toujours à l'horizon 2015. "Ce sera un élément clé de notre réussite", assure Wolfgang Bernhard, directeur de la production du groupe. Et de préciser, si besoin était, que cette opération ne se fera pas au détriment de l'offre de produits, dans la mesure où le groupe compte simultanément multiplier par deux le nombre des variantes de ses modèles.

50 % de la capacité de production localisée hors d'Europe en 2020 !

Enfin, mais cette fois à l'horizon 2020, Daimler estime que plus de 50 % de sa capacité de production se situera hors d'Europe. Une accélération stratégique s'expliquant par la nécessité de produire plus localement sur les pays émergents qui concentrent la croissance, mais qui induira sans doute aussi des ajustements à la baisse sur certains sites allemands dans les années à venir. D'autant que cette tendance s'applique – logiquement – aussi aux usines "moteurs & transmissions" : dans ce domaine, 40 % de la capacité devrait se situer hors d'Europe en 2020, alors qu'elle est presque toute localisée en Allemagne à l'heure actuelle !