Mercedes présente son arme anti-i-MiEV
Nous parlons là d'exercice de style puisque l'usine française de Hambach, chargée de produire le véhicule, ne crachera en tout et pour tout que 1 000 voitures. 1 000 petites Smart, dont les 100 premières inaugureront le projet d'autopartage "e-mobility'', à Berlin dès le début 2010, puis 200 unités pour le marché français. Un chiffre dont se félicite au passage la direction française de la marque, qui voit en cette dotation importante, la confiance portée à l'hexagone pour cette nouvelle technologie.
Néanmoins, n'espérez pas contempler ou présenter une Smart Electric Drive dans vos show rooms avant longtemps. Les premiers exemplaires destinés à la France, produits entre mars 2010 et mars 2011, seront exclusivement destinés à des flottes d'entreprises, triées sur le volet. La Smart Electric Drive leur sera proposée exclusivement en location, au tarif d'environ 700 euros mensuels, soit plus cher qu'une berline diesel. Certes, être parmi les premiers à rouler en voiture électrique a donc un prix, mais la conscience environnementale, elle, n'en a pas (sic)…
Il est donc encore temps de déposer des candidatures, puisqu'un seul contrat a été formellement signé, avec la principauté de Monaco, qui recevra 10 voitures. Plusieurs autres accords sont en discussion, mais il nous a été impossible de connaître les sociétés concernées. Quoi qu'il en soit, il y aura peu d'élus, Mercedes considérant qu'il vaut mieux placer des flottes relativement importantes dans les entreprises plutôt que saupoudrer ça et là des véhicules, ce qui diluerait le message et compliquerait le suivi des voitures. Par ailleurs, le cahier des charges est complexe, pour qui voudrait équiper ses employés de Smart électriques. En effet, il faut pouvoir expliquer ses motivations dans l'utilisation des voitures bien sur, ce qui suppose une certaine conscience environnementale. Mais il faut aussi se trouver en région parisienne (idéalement), et faire rouler les véhicules dans le cadre d'une activité quotidienne, afin d'offrir la visibilité suffisante à la marque du groupe Daimler. Par cette opération, Smart joue sur tous les tableaux. Tout d'abord, la marque positionne son offre dans le paysage de l'électro-mobilité de demain et ancre Smart dans la tête des utilisateurs, qui vont pouvoir côtoyer de plus en plus de véhicules sur la route. Mais surtout, la marque s'offre un laboratoire de tests grandeur nature. Les 200 véhicules, roulant en situation réelle, seront très suivis, afin de remonter un maximum d'informations aux ingénieurs, qui pourront ainsi faire évoluer le produit, dans le but d'une commercialisation future au grand public, prévue en 2012.
Roulez le jour, chargez la nuit !
Une fois la batterie déchargée, il suffit de la brancher sur le réseau domestique. Elle se recharge alors complètement en 8 heures pour environ 2 euros, à la maison ou au bureau. Et un autre mode de charge permet de passer de 20 % à 80 % de charge, en 3 heures. Il s'agit alors d'une charge partielle, à ne pas confondre avec une charge rapide, qui peut, elle, endommager les batteries, à long terme.
ZOOMLa batterie, un enjeu intégré par Mercedes Aujourd'hui, la Smart Electric Drive est dotée d'une batterie lithium-ion, utilisant le nickel, le cobalt et le manganèse. Elle présente une capacité de 16,5 kW/h, soit 30 % de plus que sa devancière, qui utilisait la technologie Nickel Metal Hydrure. Ce qui permet de porter l'autonomie de la Smart Electric Drive à 135 km, selon les données constructeur. La puissance et le couple progressent, eux, de près de 20 %. |
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