Mercedes France confirme ses objectifs
...de Mercedes-Benz ont marqué un repli de 6,6 % en mai, à 83 600 unités, pour finir en recul de 6,5 % sur les 5 premiers mois de l'année. La filiale française se porte beaucoup mieux : après un début d'année difficile, elle a redressé la barre pour afficher une progression de ses ventes VP à fin mai de 4,6 %. "Du fait du renouvellement de certains de nos produits, comme la Classe A, nos chiffres du premier trimestre devaient être mauvais", explique Reinhard Lyhs, président de DaimlerChrysler France. Le retard pris sur ce modèle en début d'année a largement été rattrapé : à fin mai 2005, près de 7 800 Classe A ont été vendues, soit 38,7 % de mieux qu'à fin mai 2004, et la moitié de l'objectif annuel est déjà dépassée. Tant mieux, car ce modèle pourrait souffrir de l'arrivée de la toute nouvelle Classe B sur le segment des monospaces compacts, même si, comme le remarque Reinhard Lyhs, "sur les 1 000 commandes déjà enregistrées, près de 70 % de la clientèle est de la conquête". Le SLK, renouvelé en mars 2004, totalise 990 immatriculations (+ 92 %). Quant au CLS, sorti en octobre 2004, il devra tout de même faire mieux que sa tendance actuelle de 500 ventes en 5 mois pour atteindre son objectif de 1 600 ventes annuelles. A part ces nouveautés, tous les autres modèles sont en recul. Certains modèles sont en fin de vie, comme le CLK (à - 18 %) qui sera facelifté en juin, la Classe S (à - 32 %) renouvelée en septembre ou le Classe M (à - 27 %) en juillet. "Notre usine de Toscalusa a arrêté la production depuis novembre 2004 pour préparer le lancement de la nouvelle Classe M. Nous avons pris 2 000 véhicules en stock mais, avec 1 330 ventes à fin mai, nous risquons d'en manquer d'ici juillet", commente François Le Clec'h, directeur général de Mercedes pour la France. D'autres modèles souffrent plus structurellement de la détérioration du segment des berlines de luxe. Les marques françaises tirent la demande vers le bas et vers les monospaces mais, surtout, souligne François Le Clec'h, "loin d'être une mode passagère, les SUV sont venus durablement prendre des parts de marché sur le segment premium". Pour attirer les clients d'Espace de luxe et de Cayenne, la marque compte sur son Classe R, mais celui-ci n'arrivera en France qu'en février 2006. "Faute d'expérience sur ce segment totalement nouveau, nous avons commandé 1 600 véhicules pour l'année. Ce que maîtrisons le moins, c'est le risque de cannibalisation sur le reste de la gamme."
Xavier Champagne
FOCUSLa Forfour va être relancée "Avec 80 points de vente contre 7 500 pour les marques françaises, 3 millions d'euros de budget publicitaire contre 30 à 40 millions pour une petite française, c'est normal que la Forfour n'atteigne pas des volumes de ventes comparables", explique Reinhard Lyhs. Il n'empêche qu'à 0,07 point de son objectif, fixé à 0,35 % du marché, la Forfour est devancée par la Hyundai Getz sur le segment des citadines. Une campagne de communication européenne et un développement de la capillarité du réseau doivent la remettre sur de bons rails. |
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