Mercedes fait les comptes
A chaque été son feuilleton. Et celui de 2013 retiendra que la filiale française de Mercedes-Benz en a été le personnage central. Bien malgré elle. La faute à un gouvernement français soudainement intransigeant sur les directives européennes et qui a décidé de suspendre l’immatriculation de certains véhicules de l’Allemand, dont la Classe A, la Classe B, la CLA et la SL, au motif qu’ils utilisent encore l’ancien gaz réfrigérant R134a, au lieu du HFO-1234yf. Durant deux mois environ, les clients de Mercedes n’ont donc pas pu prendre possession de leur acquisition. Une situation de bras de fer interrompue par le verdict du juge des référés du Conseil d’Etat, rendu le 27 août dernier, qui va à l’encontre de la suspension gouvernementale et ordonne la reprise des immatriculations de Mercedes. Une affaire qui demeure cependant à juger sur le fond.
5 000 véhicules et 5 % d’annulations
La direction de Mercedes-Benz France s’est évidemment réjoui de cette décision. Il y a eu des pertes, et l’heure est désormais aux comptes. Mais déjà, un porte-parole de la marque a rapporté que la suspension a concerné 5 000 véhicules entre juin et août, dont 2 700 étaient affectés à client. Un chiffre confirmé par le président du groupement des distributeurs Mercedes-Benz, Jean-Claude Bernard : “Nous calculons actuellement les pertes, elles devraient s’élever à 10 ou 15 % du volume annuel d’immatriculations. Fort heureusement, Mercedes n’est pas une marque dont on s’éloigne facilement, les clients ont été patients et nous avons pu conserver 95 % des commandes”, assure-t-il.
Néanmoins, il a fallu mettre en place un plan afin d’assurer leur mobilité. Ainsi, les prêts de véhicules et autres prolongations de contrats de location ont été pris en charge par le constructeur et son réseau, “moyennant un accord sur un seuil de marge compensatoire”, explique Jean-Claude Bernard, avant d’ajouter que de nouvelles discussions ont été entamées pour “évaluer l’impact sur les marges variables et la couverture des frais fixes”. Après un temps d’inquiétude vis-à-vis du personnel, il apparaît que la résolution du conflit avant la fin de l’été ait également permis de préserver les emplois. Mais cet équilibre fragile tient encore au jugement de fond du Conseil d’Etat.
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