Mercedes-Benz Vans actif sur tous les fronts
Aux manettes de Mercedes-Benz Vans France depuis septembre 2019, David Perdomo Hollatz a trouvé une maison en bon ordre. Son prédécesseur, Harry Salamon, a œuvré pendant 5 ans pour faire de la division en charge des utilitaires légers de la marque à l’étoile une structure aux fondations solides. En témoignent les 25 145 immatriculations enregistrées en 2019, un volume en progression de 14,5 % par rapport à 2018. La filiale française a fait figure de bon élève pour le constructeur qui a cumulé 438 400 immatriculations dans le monde, synonyme d’une timide progression de 4 % sur l’année.
Le modèle le plus prisé dans l’Hexagone a été le Sprinter avec 13 247 unités devant le Vito (10 044), le Citan (1 771) et le Classe X (183). Ce dernier, faute de volumes suffisants, notamment en Amérique du Sud, verra sa carrière s’arrêter prématurément au mois de mai. "Nous sommes particulièrement satisfaits de la performance de nos différents produits, mis à part le Classe X qui a souffert du changement de fiscalité sur les modèles double cabine. Sinon, tous nos produits ont affiché une progression supérieure à la moyenne de leur segment", se félicite David Perdomo Hollatz.
Premier site exclusif à Caen fin 2020
Parmi les autres motifs de satisfaction, la filiale française a atteint un taux de financement de 37 % via Mercedes-Benz Financial Services, son chiffre d’affaires après-vente a atteint 105 millions d’euros (+2 %), la pénétration de contrats de service s’est élevée à 47 % (11 527 contrats, +3,9 %) et son activité véhicules d’occasion a bondi de 10 % pour atteindre 5 427 véhicules. Le directeur général estime sur ce dernier point du VO qu’une "forte marge de progression est réalisable, l’objectif étant de passer d’un véhicule d’occasion pour cinq véhicules neufs à un VO pour trois VN d’ici trois ans". Le déploiement à grande échelle du Label Certified, qui repose sur 10 engagements, sera l’arme décisive de la marque sur ce point. "A ce jour, 50 sites du réseau sont labelisés, l’objectif est de monter à 80 à terme", souligne David Perdomo Hollatz.
Toujours concernant le réseau de distribution, qui compte 104 sites en France (58 communs avec Mercedes-Benz Trucks, 18 avec Mercedes-Benz Cars et 28 avec les entités VP et PL), il verra enfin émerger en fin d’année 2020 sa première antenne intégralement dédiée à l’utilitaire du côté de Caen. Le successeur d’Harry Salamon reconnaît ici que les projets ont pris du retard, notamment pour l’obtention des permis de construire. Les deux premiers sites 100 % Vans devaient initialement voir le jour en 2019. Selon Stéphane Renault, le directeur marketing de MB Vans, "il existe sur certaines zones un potentiel pour ouvrir des sites 100 % VUL n’étant pas attachés à un site camion ou voiture. L’idée est que nous soyons au plus près de nos clients". On peut donc imaginer que les principales grandes villes du pays soient concernées.
Cap sur l’électrique
En attendant, la marque poursuit le processus de certification de son réseau avec le label VanPro Center aujourd’hui délivré à 60 % des sites. Ce label implique, pour Stéphane Renault, "un niveau d’exigence élevé en termes de vente, d’après-vente et de VO, qui passe par du coaching et des audits réguliers". "C’est un gage de qualité pour nos clients avec plus de choix, de services, d’expertise… Cela se traduit par des résultats en nette amélioration pour nos investisseurs", ajoute-t-il. Quant au nouveau concept de distribution Mercedes-Benz, MAR2020, il concerne à ce jour trois sites VUL, dont celui du groupe Kroely à Metz. Il implique notamment un nouveau parcours client et le recrutement de nouveaux profils dans le réseau, en l’occurrence des Van Expert, qui accompagnent les clients dans ses choix, dans les démonstrations et dans la mise en main des véhicules.
Une autre initiative à souligner est le lancement d'une nouvelle offre de location longue durée en partenariat avec Athlon, une autre entité du groupe Daimler. Son nom : MobiFleet Leasing. Depuis le mois de janvier, le réseau de distribution est en mesure de proposer cette solution complète à tiroirs (assistance, entretien, perte financière, assurance, carte carburant, pneumatiques...) à destination des petites et moyennes flottes. "On ne veut pas laisser ici le champ libre aux loueurs qui font écran entre nous et les clients", prévient Stéphane Renault.
Dernier axe essentiel de la marque, le plan produit. Il débutera cette année avec le Vito (et le e-Vito) dont la version restylée sera dévoilée le 10 mars. Suivra le lancement de la déclinaison 100 % électrique du Sprinter qui rejoindra les concessions à partir de l’été, en même temps que l’EQV. Ne restera alors plus qu’à électrifier le Citan. Il faudra pour cela attendre l’arrivée de la prochaine génération développée conjointement avec Renault, probablement en 2021.