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Constructeurs

Mercedes-Benz EQC, le grand saut dans l’électrique

Publié le 5 septembre 2018

Par Damien Chalon
4 min de lecture
Le constructeur signe son entrée sur le marché de l’électrique avec l’EQC, un SUV affichant une autonomie de 450 kilomètres en cycle NEDC et délivrant une puissance de 408 ch. Sa commercialisation est prévue pour l’été 2019.
Dieter Zetsche, le président du directoire de Daimler AG et responsable de Mercedes-Benz Cars, lors de la révélation de l'EQC.

 

Mercedes-Benz a vu les choses en grand pour la révélation de l’EQC, le premier né de sa marque EQ dédiée aux véhicules électriques. Dieter Zetsche, le président du directoire de Daimler AG et responsable de Mercedes-Benz Cars, a présenté en personne ce nouveau modèle devant plusieurs centaines de journalistes du monde entier réunis pour l’événement à Stockholm, en Suède.

 

Avec l’EQC, Mercedes-Benz intègre le cercle encore très fermé des constructeurs de véhicules électriques haute performance défriché par Tesla. Jaguar a récemment dévoilé son jeu avec la i-Pace, et sera prochainement imité par Porsche et Audi. La bataille s’annonce passionnante.

 

La marque à l’étoile s’invite donc elle aussi dans la danse, mais il faudra patienter un peu avant de s’asseoir au volant de l’EQC. Sa commercialisation n’est pas prévue avant l’été 2019 et l’ouverture des commandes interviendra au mieux au printemps prochain. Cela signifie que les tarifs ne seront pas connus avant au moins six mois.

 

450 km d’autonomie NEDC

 

A défaut de pouvoir signer le chèque, les futurs clients peuvent d’ores et déjà s’imprégner des caractéristiques techniques. L’EQC, qui n’est pas un simple GLC électrifié insiste-t-on chez Mercedes-Benz, dispose de deux moteurs électriques aux essieux avant et arrière développant une puissance cumulée de 408 ch. Au rayon des performances, le SUV affiche une vitesse de pointe de 180 km/h, un couple maximal de 765 Nm et une accélération de 0 à 100 km/h en 5,1 secondes. Signalons également que cette architecture permet de bénéficier d’une transmission intégrale.

 

Mais plus que les performances pures, c’est l’autonomie de l’EQC qui focalise l’attention. Pour l’heure, le véhicule est annoncé à 450 kilomètres en cycle NEDC. A titre de comparaison, une Jaguar i-Pace émarge à 480 kilomètres en cycle WLTP. L’EQC accuse d’ores et déjà un certain déficit par rapport à ce concurrent malgré sa batterie lithium-ion de forte capacité (80 kWh). Il faut dire que Mercedes-Benz n’a pas fait dans la dentelle au niveau du poids puisque le SUV affiche 2 425 kg sur la balance, dont 650 kg sont attribués à la batterie. Un beau bébé.

 

Le constructeur assure néanmoins avoir tout mis en œuvre afin que l’EQC soit le moins énergivore possible. Il dispose tout d’abord de plusieurs niveaux de récupération d’énergie que le conducteur sélectionne grâce aux palettes situées derrière le volant. Le mode "D--" est censé être si efficace qu’il n’est plus nécessaire d’appuyer sur la pédale de frein. L’assistant ECO vient ensuite épauler le conducteur afin qu’il minimise la consommation en se basant sur les données de navigation et celles relevées par les capteurs du véhicule. Ainsi, il propose de lever le pied à l’approche des virages, des ronds-points ou des descentes et d’anticiper les limitations de vitesse. A cela vient enfin s’ajouter le système multimédia MBUX qui fournit au conducteur une multitude de paramètres sur l’état du véhicule.

 

Produit en Allemagne

 

Pour le reste, l’EQC n’a rien à envier à un véhicule traditionnel de la marque. Son habitacle se veut haut de gamme avec des matériaux nobles, son habitabilité est convenable pour un tel gabarit (4 761 mm de long et 2 873 mm d’empattement) et son coffre atteint un volume de 500 litres, une valeur plutôt moyenne. Viennent s’ajouter tous les équipements en boutique chez Mercedes-Benz, que ce soit au niveau des aides à la conduite, de l’infodivertissement ou du confort.

 

Précisons pour finir que l’EQC dédié au marché européen sera assemblé dans l’usine de Brême, en Allemagne, et sa batterie sera fabriquée dans l’usine de Kamenz, toujours outre-Rhin. Le SUV sera également produit en Chine. L’EQC n’est que le premier maillon de l’offensive de Mercedes-Benz dans l’électrique. Le constructeur ambitionne de lancer un modèle électrique dans chaque segment de marché d’ici à 2022. Un plan produit qui s’accompagnera de l’injection d’un milliard d’euros dans la production de batteries et de dix milliards d’euros dans les produits.

 

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