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Constructeurs

Mazda tient le bon cap

Publié le 15 décembre 2006

Par Alexandre Guillet
3 min de lecture
Mazda accumule les bonnes performances en Europe, notamment en France, et confirme son objectif de 500 000 ventes pour 2010. Dans cette optique, la commercialisation du Sassou sera déterminante, mais la marque devra aussi repousser ses limites actuelles de production. Explications avec James...
Mazda accumule les bonnes performances en Europe, notamment en France, et confirme son objectif de 500 000 ventes pour 2010. Dans cette optique, la commercialisation du Sassou sera déterminante, mais la marque devra aussi repousser ses limites actuelles de production. Explications avec James...

...Muir.


Sur l'exercice fiscal en cours (avril-mars), Mazda Europe présente une feuille de route intermédiaire prometteuse, avec un volume de ventes en hausse de 10 % à 151 000 unités. James Muir, président et CEO de Mazda Motor Europe, peut donc se réjouir : "Nous sommes légèrement en avance sur nos objectifs initiaux, ce qui nous permet de les confirmer, à savoir 300 000 ventes pour une progression de 7 %". La marque progresse sur ses marchés traditionnels en dépit d'une conjoncture souvent peu favorable : + 5 % en Allemagne, + 3,3 % au Royaume-Uni, + 11 % en Espagne et + 10 % en Autriche. Et semble enfin à même de conjurer son syndrome français, avec la barre des 12 000 immatriculations allégrement franchie et une avancée de plus de 20 % (sur la base de l'exercice calendaire cette fois). "La France reste spécifique avec le poids très important des constructeurs nationaux et les charges très fortes qui pèsent sur la distribution. Mais d'une part, les choses tendent à évoluer et d'autre part, notre recentrage stratégique sous l'angle du contrôle des distributeurs porte aujourd'hui ses premiers fruits", commente James Muir, avant de saluer le succès du Mazda 5.

Mazda contrôle désormais 86 % de sa distribution européenne

Par ailleurs, Mazda accompagne la croissance du marché russe (avec les ventes de sa filiale en hausse de 55 % pour environ 33 000 unités sur 2006) et de la zone Europe centrale/Europe de l'Est. Sous l'égide de l'unité autrichienne, des filiales ont été ouvertes en Hongrie, en Croatie et en Slovénie par exemple, et la Slovaquie et la Russie vont suivre. "Dans ces pays, nous nous appuyons principalement sur la Mazda 3, même si la Mazda 6 se comporte très bien sur son segment",




EN CHIFFRES

Résultats semestriels 2006 de Mazda Motor Corporation


  • 10,15 Mds d'€ Chiffre d'affaires
  • 465,9 M€ Profit opérationnel
  • 181,6 M€ Bénéfice net
  • explique James Muir, avant de poursuivre : "Le fait de contrôler notre distribution est assurément un atout qui nous permet de travailler à long terme. D'ailleurs, d'une manière générale, nous contrôlons désormais 86 % de notre distribution européenne".

    L'enjeu clé du segment B

    Fort de cette dynamique positive, la marque confirme son objectif de 500 000 ventes en Europe pour 2010. Dans cette perspective, la présentation du modèle du segment B (issu du concept Sassou) à Genève et sa commercialisation mi-2007 revêtent une importance capitale. Disponible en 3 et 5 portes, ce véhicule sera distribué sur l'ensemble de la zone Europe. Toutefois, cet objectif ne pourra être atteint que si la marque résout le problème posé par ses limites de production… "S'il n'y a pas de contre-temps, nous pourrons officiellement annoncer en mai 2007 une extension de nos capacités de production", glisse James Muir. Avant de réaffirmer que le développement de Mazda ne passera pas par des produits low-cost : "Vu notre taille et même si nous ne sommes pas Premium, nous devons vendre de la valeur plus que du prix. C'est la condition pour continuer à exister en tant que marque". Et d'asséner que la marque ne se lancera pas à corps perdu dans la guerre des prix : "Si vous avez un bon positionnement prix dès le début, vous ne pouvez pas glisser vers des remises parfois délirantes aujourd'hui… Remises qui vous nuisent par rapport aux notions de valeur et de confiance et de fidélisation des clients. Sans évoquer les valeurs résiduelles. Bref, nous n'entrerons pas dans ce cercle vicieux". De même, les ventes "flottes" resteront parcimonieuses et ne seront pas exploitées pour une course aux volumes.


    Alexandre Guillet


     

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